Créations d’entreprises, autoentrepreneurs de 2014 ; que sont-ils devenus trois ans après ?

En 2014, 551 000 créations d’entreprises ont été enregistrées. Avec 283 500 immatriculations, le régime d’auto-entrepreneur (aujourd’hui micro-entrepreneur) représentait 51 % des créations de l’année.  Mais Que sont devenues en 2017, les créations d’entreprises, les nouveaux entrepreneurs de 2014 ?

Que sont devenues en 2017, les entreprises créées en 2014 ?

Trois ans après leur création, 75 % des entreprises créées au premier semestre 2014, hors régime de l’autoentrepreneur, sont encore actives, selon l’INSEE, soit 3 points de plus que pour la génération 2010. Cette augmentation de la pérennité peut s’expliquer par une conjoncture économique plus favorable. Elle est portée par trois secteurs d’activité : la construction, le commerce et l’hébergement et restauration. Dans ces secteurs, les entreprises restent cependant moins pérennes que la moyenne. À l’opposé, les entreprises du secteur « enseignement, santé humaine et action sociale » sont toujours les plus pérennes.

Au-delà du secteur d’activité, le statut juridique de l’entreprise joue un rôle déterminant : les sociétés résistent mieux que les entreprises individuelles. Un créateur ayant une expérience dans le métier réussira mieux qu’un créateur sans expérience. Les chances de pérennité augmentent aussi avec les moyens investis au démarrage. En revanche, elles sont plus faibles dans les grandes agglomérations que dans les zones rurales.

Au bout de trois ans, six entreprises pérennes sur dix se déclarent satisfaites de leur dernier exercice financier. Le bilan en matière d’emploi des entreprises créées au premier semestre 2014 est neutre entre 2014 et 2017 : les créations d’emploi dans les entreprises pérennes compensent les pertes dues aux cessations d’entreprises.

Sommaire de la note Entreprises créées en 2014 trois sur quatre encore actives en 2017

  1. La pérennité est plus élevée que celle des entreprises créées en 2010
  2. Les sociétés sont beaucoup plus pérennes que les entreprises individuelles
  3. La pérennité est élevée dans la santé, les transports et le soutien aux entreprises
  4. La pérennité progresse fortement dans la construction, le commerce et l’hébergement-restauration
  5. Plus les moyens engagés au démarrage sont importants, plus les entreprises sont pérennes
  6. La pérennité augmente avec l’expérience du créateur
  7. Les chances de pérennité diminuent avec la taille de l’unité urbaine
  8. L’emploi est stable trois ans après la création
  9. Six entreprises pérennes sur dix sont satisfaites de leur dernier exercice financier
  10. Une entreprise pérenne sur trois a souvent rencontré des problèmes de trésorerie

 

Que sont devenues en 2017, les Auto-entrepreneurs immatriculés en 2014    ?  

Trois ans après leur immatriculation, 36 % des auto-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2014 sont actifs sous ce régime. En effet, parmi les 66 % qui ont effectivement démarré une activité économique, un peu plus de la moitié sont pérennes à trois ans. Pour la même génération, la proportion d’entrepreneurs individuels classiques actifs après trois ans est beaucoup plus élevée (63 %).

La proportion d’auto-entrepreneurs actifs trois ans après leur immatriculation dépend fortement du secteur d’activité. Elle est la plus élevée dans la santé humaine et l’action sociale (60 %) et dans l’enseignement (48 %). Elle est plus faible dans la construction (36 %), les activités spécialisées, scientifiques et techniques (36 %) ou le commerce (28 %).

La pérennité croît avec l’âge de l’auto-entrepreneur et avec les moyens financiers au démarrage de l’activité. Elle est également plus forte s’il s’agit initialement de l’activité principale plutôt que d’une activité de complément.

En moyenne, les auto-entrepreneurs immatriculés en 2014 et pérennes à trois ans ont déclaré un chiffre d’affaires de 10 300 euros en 2016. Il est le plus élevé dans les secteurs de l’hébergement-restauration et de la construction. Un auto-entrepreneur sur deux se déclare satisfait de son dernier exercice financier.

Sommaire de la note Auto entrepreneurs immatriculés en 2014

  1. Les auto-entrepreneurs sont moins pérennes que les entrepreneurs individuels classiques
  2. Les auto-entrepreneurs des services principalement aux ménages sont les plus pérennes
  3. La pérennité augmente avec l’âge de l’auto-entrepreneur
  4. Une pérennité plus élevée dans les communes rurales
  5. La pérennité croît avec le montant de l’investissement initial
  6. Les auto-entrepreneurs en activité principale sont plus pérennes
  7. Un chiffre d’affaires annuel moyen de 10 300 euros
  8. Les activités les plus rémunératrices ne sont pas forcément les plus pérennes
  9. La moitié des auto-entrepreneurs sont satisfaits de leur chiffre d’affaires
  10. Les auto-entrepreneurs en activité principale déclarent le plus de problèmes de trésorerie
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