Depuis 2010 et la loi dite « Grenelle II », la réduction de la précarité énergétique est devenue un axe prioritaire des politiques publiques sociales et environnementales. La moitié des ménages de France métropolitaine consacre au moins 4 % de leur revenu disponible aux dépenses de chauffage du logement et de l’eau sanitaire. Les ménages pour lesquels ce taux d’effort énergétique (TEE) dépasse 8 % sont considérés comme vivant en situation de vulnérabilité énergétique.
En Normandie, plus de 234 000 ménages, soit 17% du total des ménages, consacrent une part importante de leur revenu disponible aux dépenses de chauffage et se trouvent ainsi en situation de vulnérabilité énergétique, selon une note de l’INSEE. Les ménages à faibles revenus sont les plus touchés, et notamment la majorité des ménages pauvres.
La vulnérabilité peut aussi résulter de dépenses énergétiques élevées liées à des logements « énergivores », lesquels sont plus présents en Normandie. C’est le cas dans l’Orne, le département normand le plus concerné par la vulnérabilité énergétique.
En raison de conditions de logement plus avantageuses, les territoires urbains de la région sont nettement moins touchés, ainsi que les territoires situés à l’Ouest qui bénéficient d’un climat plus doux. Les territoires ruraux sont à l’inverse très souvent exposés du fait de l’ancienneté des logements et de ménages à plus faibles revenus. Ces disparités doivent être relativisées par le nombre de ménages concernés. Si dans la totalité du département de l’Orne 32 000 ménages sont vulnérables, on en dénombre presque autant (27 000) dans la métropole Rouen Normandie, pourtant nettement moins exposée en termes de vulnérabilité énergétique.
La Normandie est la 5e région métropolitaine où la part de ménages vulnérables est la plus forte, dépassant d’un point la moyenne de France de province. Elle se positionne assez loin derrière la région Grand Est (24 %), mais devance largement sa voisine francilienne (8 %).
Depuis sa création, près de 23 000 logements normands ont pu bénéficier de l’éco-prêt à taux zéro en faveur de la réhabilitation thermique du parc de logement privé
Sommaire de la note sur vulnérabilité énergétique en Normandie
- Avant tout une question de revenus…
- … mais aussi de conditions de logement
- Un ménage sur quatre est vulnérable dans l’Orne
- Les grands pôles urbains et la vallée de la Seine moins touchés par la vulnérabilité énergétique
- À l’Ouest de la région, les habitants dépensent moins pour se chauffer
- Des dépenses élevées et des revenus moindres dans les zones rurales
- Depuis 2009, près de 23 000 logements normands concernés par l’éco-prêt à taux zéro
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