Les choix de Mélenchon ne sont pas des progrès pour notre pays. Le PS, le PC et les verts ont rejoints Mélenchon et FI dans sa radicalité. C’est une décision regrettable mais qui est prise. Je la respecte mais c’est une régression pour notre pays qu’un électeur de gauche a toute légitimité à combattre dans la clarté. J’y participe sur la base de plusieurs orientations précises.
1 Approfondir la construction de l’Europe est une nécessité : l’idée de « désobéir » aux traités européens ou de ne « pas respecter certaines règles » envoie un signal à nos partenaires européens particulièrement négatif, alors que nous avons besoin de renforcer l’Europe sur la défense, sur notre souveraineté alimentaire, industrielle, énergétique, sanitaire …. C’est engager l’Europe dans une paralysie dont elle n’a pas besoin : n’oublions que la gauche radicale pèse peu en Europe. Comment vivre dans une Europe si lorsqu’on a des règles communes chacun peut s’en affranchir librement unilatéralement. On peut difficilement faire évoluer l’Europe lorsqu’on s’isole par rapport à nos partenaires
2 Il faut Défendre la Laïcité sans ambiguïté : Les excès du Maire de Grenoble sur le port du Burkini rappelle les ambiguïtés d’une telle coalition sur ce sujet. Comme le sont les discours insidieux sur les reconstructions historiques ou les contrôles de la pensée, des comportements ou de la recherche. Parler d’islamophobie quand on défend les lois de la République, c’est finalement stigmatiser le monde musulman. Comme le dit Cazeneuve « La République laïque ne peut frayer avec le communautarisme. ».
3 Une économie dynamique est indispensable pour le social ou le climat : La retraite « à 60 ans pour toutes et tous » alors que le PS a longtemps estimé la mesure trop coûteuse pour être mise en place, est une illustration de ce refus d’admettre que la richesse économique est indispensable pour assurer le financement de notre modèle social, pour financer la lutte contre le réchauffement climatique et la transition énergétique. On ne peut critiquer les entreprises en permanence, tout promettre, mais sans économie dynamique, c’est plus de dette, particulièrement inquiétante en période de montée des taux d’intérêts, ou encore plus d’impôts ou enfin moins de prestation. En ces domaines les miracles n’existent pas, et une “économie de marché régulée” est bien préférable à une économie “administrée” !
N’ayons pas la mémoire courte : la victoire de la gauche radicale en Grèce en 2015 s’est terminée par une faillite de l’État grec, évitée de justesse au prix d’un plan d’austérité sans précédent ! Ce sont toujours les plus modestes qui souffrent de ces dérives jusqu’au-boutistes
4 Réformer nos institutions pour plus de démocratie n’est pas les détruire : L’engagement dans la 6eme république n’est qu’un saut institutionnel dans l’inconnu. Faire croire que la démocratie c’est la délibération permanente c’est faire croire que la diversité des opinions bien légitime ne demanderait pas des décisions pour avancer. La démocratie c’est d’abord le suffrage universel. Elle ne peut se perdre dans le populisme et une personnification d’un autre temps comme quand Mélenchon affirme sans rire que « la République c’est moi », ou transforme l’élection de l’assemblée en son « élection comme premier Ministre ».
5 Plus de Sécurité, c’est défendre les plus faibles : les discours « anti-police » (“la police tue”)ne peuvent ouvrir la voie qu’à plus d’insécurité. Quand Mélenchon ne condamne pas l’agression de pompiers le 1er mai, ou les débordements violents qui accompagnent des manifestations syndicales pacifistes, il encourage une forme d’impunité condamnable. Faire croire à la liberté totale ce n’est finalement cautionner que la loi du plus fort ; N’oublions pas que « la justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique ». Ce sont toujours les plus faibles qui souffrent de l’insécurité.
6 Des relations internationales au service de la paix. Mélenchon avec ses « amitiés » avec Poutine ou avec certains tyrans sud-américains emmèneraient notre pays dans des relations internationales bien compliquées. Sa volonté de sortir de l’OTAN dans le contexte actuel est particulièrement mal venue. Qu’en est-il de son refus de livraisons d’armes à l’Ukraine, dans la crise grave que nous connaissons ? Heureusement ce domaine relève du Président de la République.
Là encore, comme le dit Bernard Cazeneuve « En Europe, la gauche qui gagne est une gauche de gouvernement qui se confronte au réel. Elle peut le faire dans le contexte d’alliances larges, mais jamais sur le fondement d’un programme conçu et imposé à ses marges extrêmes ».
En France aujourd’hui, la gauche qui veut agir, est totalement légitime pour voter pour une majorité républicaine de progrès, autour d’Emmanuel Macron
1 Commentaire
Complètement d’accord….