Il y a quelques temps, j’avais été intéressé par l’approche du rapport du médiateur de la République : «Je suis inquiet car je perçois, à travers les dossiers qui me sont adressés, une société qui se fragmente, où le chacun pour soi remplace l'envie de vivre ensemble (…). Cette société est en outre en grande tension nerveuse, comme si elle était fatiguée psychiquement » disait il . C’est en effet ce que je ressens au quotidien dans mes activités d’élu.
Cette angoisse, cette inquiétude est malheureusement alimentée au quotidien par le gouvernement de Sarkozy : après le débat sur l’identité nationale, sur la burqa, les sorties maintenant régulière sur la sécurité, ou les ballons d’essai sur la fin du contrat de travail ou la suppression des allocations familiales, créent un climat malsain. Mais la montée du chômage, les discours sur la dette…y contribuent aussi .Cette surenchère médiatique, au détriment d’actions concrètes détermine ce climat que traduit l'incompréhension croissante entre Nicolas Sarkozy et l'opinion.
Les Français ont conscience de ces problèmes, de ces difficultés, mais ils ne voient pas le SENS de l’action publique, ils ne voient pas ou on les conduit.. Ils voient surtout des mesures au bénéfice des plus riches, et cette perception croissante de l’injustice de l’action publique, renforce ce climat: Climat d’insécurité généralisé, à certains égards insaisissables, comme le titrait le Monde récemment «La grogne sociale monte discrètement ».
Il est vraiment urgent de redonner une forme et un sens à l’action publique qui soit bien différents de ce que l’on vit aujourd’hui, non pas pour endormir les Français, leur cacher la réalité des difficultés, mais pour redonner espoir et confiance
1 Commentaire
C’est tout à fait ce que je ressens et observe aussi. Tu as l’avantage de le dire de façon claire et synthétique dominique.
Il est urgent de prendre en compte les remarques que tu précises pour redonner un sens collectif à l’action publique. Sinon,
gare aux soubressauts. Michat