Dans UNE NOTE DE TELOS ,MONIQUE DAGNAUD constate que 89 % des Français estiment que les sites d’information et de contenus doivent être gratuits sur Internet (étude de comparaison internationale de GFK Custom Research). Autrement dit, à la bourse des valeurs, en France, le gratuit obtient la cotation la plus élevée dans le monde.
Toutefois, dans cet emballement nous nous singularisons à peine : 82 % des Européens et 78 % des Américains pensent comme nous. Le rejet hexagonal de la culture marchande sur Internet est encore plus radical : 50 % des Français estiment que les contenus doivent être gratuits et sans publicité (42 % des Européens et 21 % des Américains).
Comment expliquer cette opinion, qui revient à assimiler les contenus d’Internet à des biens publics ? Avant d’être une opinion, la gratuité est d’abord une habitude acquise. L’idéal de l’échange collaboratif désintéressé qui a présidé aux origines du Net a conservé toute sa vigueur et a fourni un carburant au développement du Réseau.
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