L’Europe se construit autour d’un compromis entre deux conceptions :
– une conception d’Europe des Nations dont la finalité est de développer la coopération entre les Etats
– une conception d’Europe plus intégrée, fédérale, ce qui suppose des institutions plus adaptées
Certes personne ne peut nier le poids de l’histoire, des cultures nationales. Mais le projet européen que l’on défend aujourd’hui ne peut s’abstraire d’un choix entre ces deux finalités ultimes.
Pourquoi ? Parce que beaucoup de décisions en dépendent. Les institutions européennes, dont le parlement, sont essentielles pour une approche fédérale. Les systèmes de vote vont au respect de la règle de l’unanimité dans l’approche intergouvernementale, vers la majorité qualifiée dans une perspective plus fédérale
L’absence de clarté sur ces choix freine les initiatives, crée de la confusion dans le pouvoir des institutions, fragilise la gouvernance : on ne peut vouloir que l’Europe décide, et ne pas lui en donner les moyens !!
Faut il alors aller vers la création d’un groupe (« noyau dur », « avant-garde »,…) qui souhaite aller vers une Europe plus communautaire, et un second cercle qui souhaite se limiter à la coopération intergouvernementale en fonction des circonstances ?
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