Je soumets à votre réflexion le Livre blanc de l'action sociale territoriale, publié par l'Union nationale des CCAS/CIAS (UNCCAS).
Le document dresse d'abord un constat des bonnes pratiques observées sur le terrain en matière sociale. Dans ce cadre il évoque les atouts du CCAS en termes de proximité, de réactivité, d'innovation. Selon ce rapport, le CCAS est : « un outil qui a su s'adapter à tous les mouvements d'organisation territoriale, centralisateurs ou décentralisateurs ». Partant de l'analyse du terrain, l'UNCCAS a souhaité « faire la preuve, par l'exemple » de ce qui fonctionne en s'intéressant à l'ensemble de l'organisation sociale territoriale. Le document évoque aussi ce qui pourrait être amélioré notamment en termes de maillage territorial des équipements et services sociaux et médico-sociaux.
Parmi les propositions du Livre blanc, est évoquée la nécessité de « faire confiance au local, dans une logique de subsidiarité » tandis que « l'Etat doit conforter son rôle constitutionnel de péréquation ». Sur l'organisation territoriale, l'UNCCAS préfère « les dynamiques de complémentarité à la suppression de tel ou tel échelon ». Enfin, « les conventions d'objectifs et de gestion pourraient contribuer à éviter, en amont, les financements croisés ».
Ce document sort simultanément au rapport Balladur sur la réforme des collectivités territoriales. Le président de l'UNCCAS a évoqué l'aspect plutôt positif de certaines propositions comme le développement de l'intercommunalité. Il regrette néanmoins « certaines insuffisances en terme d'analyse notamment lorsque le rapport édicte par principe l'intérêt de la fusion de collectivités ». Il a également souligné une forme de méconnaissance lorsque le rapport parle de concurrence entre les communes, les CCAS et les CIAS. Il s'est également étonné de « l'absence de la dimension européenne, pourtant essentielle, en particulier dans le domaine social ».
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