Après le plan de Martine Aubry ?

Le plan proposé par Martine Aubry a le mérite d’exister, de montrer que des alternatives existent au stupide bouclier fiscal, ou à l’inefficace et coûteuse incitation aux heures supplémentaires. On peut toujours critiquer telle ou telle mesure, et je m’interroge par exemple sur le coût d’une baisse de 1 point de TVA et sur son efficacité en pleine stagnation des prix. Mais ces propositions existent et sont portées devant l’opinion.
Il nous faut maintenant aller plus loin et réfléchir dans plusieurs directions :

Comment aller plus loin pour que s’engagent de réelles négociations salariales et que l’augmentation du pouvoir d’achat ne soit pas une simple distribution d’argent public ?

Comment aller plus loin pour que les banques s’engagent plus, tant auprès des PME que des particuliers : il est paradoxal que les taux des prêts bancaires augmentent alors que la BCE baisse ses taux directeurs ?

Comment allez plus loin et plus vite dans la réflexion sur la place de l’automobile dans nos villes et sur les véhicules propres ?

Comment allez plus loin dans le renforcement des services publics, au service des usagers à travers une organisation plus efficace des emplois actuels ?

Comment aller plus vite dans la mise en place d’une économie plus respectueuse de l’environnement sans multiplier des taxes qui pèsent sur le pouvoir d’achat ?

Comment aller plus loin pour rendre cohérents les investissements publics de l’Etat et des collectivités locales qui en assurent 73% ? Le plan de Sarkozy s’est mis en place d’abord en montrant du doigt les collectivités locales, et en les appelant à la rescousse quelques semaines plus tard !

Comment aller plus loin pour définir les contours réels d’une véritable sécurisation des parcours professionnels ?

On le voit les enjeux ne sont pas simplement conjoncturels et il n’y aura pas de relance réussie sans réformes structurelles de notre système économique : Barack Obama ne s'y est, lui, pas trompé en commençant par assigner à son plan un objectif qui va au-delà de la seule relance : celui d'une économie fondée sur l'innovation et plus encore sur une «croissance verte».Du travail pour construire une alternative crédible qui redonne l'espoir à gauche !