Les socialistes européens d’accord sur une feuille de route pour éviter un chômage massif

Les partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes d’Europe viennent de décider  une feuille de route pour une "action urgente" afin d’éviter une "récession à long terme" et empêcher "un chômage massif".
Lors de leur récente réunion à Bruxelles, les représentants des partis membres du PSE ont appelé à des “investissements proactifs dans tous les Etats membres, notamment dans les infrastructures de production, dans l’éducation et dans la lutte contre les changements climatiques. L’Europe a besoin d’une stratégie de croissance ambitieuse et soucieuse de l’environnement, afin de donner un coup de fouet à la relance économique et créer de l’emploi.”

Le PSE a également réitéré que “L’endettement excessif et risqué des marchés financiers, les rémunérations démesurées, les conflits d’intérêt et le manque de transparence sont le résultat d’un manque de régulation” et il a adopté un programme sur sept points vers un “cadre réglementaire solide” pour les marchés financiers appelant à:

1. L’élaboration d’une législation universelle couvrant tous les opérateurs financiers et prévoyant un renforcement de la surveillance des marchés financiers.
2. La transparence et à l’éthique, y compris sur les niveaux d’endettement.
3. L’obligation pour tous les acteurs financiers de disposer de fonds propres minimaux.

4. L’adoption de règles pour empêcher des emprunts excessifs.

5. L’adoption de limites sur les salaires et traitements excessifs et de mécanismes pour garantir que les revenus reflètent bien les pertes ainsi que les bénéfices sur les marchés financiers 

6. L’adoption de nouvelles règles pour empêcher les conflits d’intérêt

7. La protection des intérêts des travailleurs, par exemple, en garantissant que les employés soient consultés durant tous les rachats, y compris les rachats d’entreprises par endettement (LBO)

“Empêcher cet effondrement financier a été la première étape d’une action qu’il a fallu adopter d’urgence. A présent, il nous faut passer avec la même urgence à la deuxième étape et définir une meilleure régulation qui nous permette de faire tout notre possible pour éviter que la crise financière ne se transforme en une récession à long terme.”