La Commission européenne dilue le projet français d’Union pour la Méditerranée

En réponse au mandat qui lui avait été donné par le Conseil européen de mars, la Commission européenne a adopté mardi 20 mai une communication sur l’avenir des relations euroméditerranéennes. D’après l’agence Europe, elle insiste, dans ce texte, sur la validité du processus de Barcelone et ses objectifs tout en reconnaissant néanmoins la nécessité de le rénover. Elle confirme également les idées qui avaient déjà été avancées (sommet biennal, secrétariat chargé des projets, prééminence du comité EuroMed) et marque nettement sa volonté de maintenir le cadre actuel des relations euroméditerranéennes, que ce soit au titre de la
politique européenne de voisinage ou du processus de Barcelone.
Ces propositions confirment le sentiment que le projet français d’une Union pour la Méditerranée (UpM) a été dilué par les institutions européennes. Ainsi, en recommandant que la coprésidence de l’UpM soit exercée par le président de la Commission et le futur président du Conseil européen, la Commission contredit ouvertement Nicolas Sarkozy qui se voyait attribuer un mandat pour 2 ans. Un porte-parole de la Commission a néanmoins déclaré qu’il ne s’agissait « ni d’un choc ni d’un affront pour Paris », la position de Bruxelles étant connue « depuis longtemps ».

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