Les 7 et 8 juillet 2014, le gouvernement invite tous les acteurs du dialogue social pour établir la feuille de route sociale de l’année à venir. Nous avions évoqué ici la précédente. A la veille de cette rencontre la tension entre les partenaires sociaux et le gouvernement est palpable et les menaces de boycott planent !
Vous trouverez ici le dossier de presse , avec le bilan d’une conférence à l’autre, Le contenu des tables rondes , et le tableau de bord de la mise en œuvre de la feuille de route sociale.
Avec près de 6 millions de personnes en recherche d’emploi la conférence sociale n’est elle pas pourtant un enjeu essentiel : en avril 527 000 personnes se sont inscrites à Pôle Emploi et 487 000 en sont sorties, soit 40 000 demandeurs d’emploi en plus… pourrait-on croire. Or sur ces 487 000, seuls 100 000 personnes ont retrouvé un travail et dans leur grande majorité, il s’agit de CDD de moins de 6 mois. Les autres sont en formation, en fin de droits ou radiés. Ainsi ce sont 527 000 nouveaux inscrit pour seulement 100 000 emplois, laissant un effrayant 427 000 demandeurs en plus !
On n’y arrivera pas tant que les représentants des chômeurs seront exclus des discussions: que dirait-on d’une conférence sur la santé sans représentants des malades ?
On n’y arrivera pas tant que l’un des leviers importants pour agir sur le chômage restera hors sujet : un autre partage du temps de travail, un autre partage des revenus, qui ne soit pas imposé par le “marché du travail”.
La France est malade de son dialogue social : chacun le souhaite, le veut …mais attend les décisions de l’Etat. Et les déclarations sur la pénibilité qui avait l’objet d’un accord pour une mise en œuvre dès janvier 2015, en sont une illustration : pas la meilleure façon de soutenir la signature d’accord et donc de compromis !
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