Participation aux pôles de compétitivité : quel impact pour les PME ?

imagesCAD9NYW1Mise en place à partir de 2005, la politique des pôles de compétitivité a cherché à développer des écosystèmes locaux d’innovation et des réseaux plus vastes en sélectionnant des thématiques et des territoires biens définis. Ces pôles ont utilisé plusieurs outils, en particulier des subventions accordées pour financer des projets collaboratifs de R&D comprenant des entreprises et des organismes de recherche et de formation.

 Dans un article récent, l’INSEE présente une évaluation des effets de la participation aux pôles des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI). Ces entreprises n’ont pas toutes participé à un projet subventionné, aussi cette évaluation mesure-t-elle un mélange de l’effet de la participation à un projet collaboratif et de l’effet de la seule participation à un pôle de compétitivité.

 La mise en place des pôles s’est déroulée dans un contexte de fort développement du soutien à la R&D : le passage du montant du crédit d’impôt recherche (CIR) de 1 à 5 milliards d’euros entre 2005 et 2009 a joué un rôle prépondérant. La participation aux pôles ne peut être dissociée de l’évolution du CIR car les entreprises ont pu cumuler les subventions et le CIR pour monter le financement de leurs projets de R&D.

 Les effets mesurés dans cette étude correspondent à ceux de la participation aux pôles et de leur possible amplification par la forte augmentation du CIR. En 2009, les PME et ETI des pôles auraient en moyenne réalisé 116 000 euros de R&D de plus que les entreprises similaires restées hors du dispositif. Ce montant équivaut à peu près au surcroît d’aides publiques qu’elles ont reçu sous forme de subventions et de CIR : il n’y aurait eu ni effet d’aubaine ni effet d’entraînement sur les dépenses privées de R&D. Cette hausse des dépenses de R&D se traduit par une augmentation de l’emploi consacré à la R&D. En revanche, à ce stade, il n’y aurait pas eu d’augmentation du chiffre d’affaires ou de hausse du nombre de dépôts de brevets.

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