Du récent congrès de l’association des régions Françaises,qui vient de s’achever à Rouen, je retiens plusieurs idées.
La première concerne Le couple Région-PME ; il est essentiel pour le redressement de notre pays , pour l’appuyer sur une industrie renforcée et compétitive, qui entraînera avec elle le développement de l’économie des services. Cette ambition repose sur le développement des PME et des ETI, placées en situation d’innover, d’exporter et de créer de la richesse.
Il s’agit de passer d’une logique de sous-traitance à une logique de l’innovation et de la coopération au sein d’écosystèmes régionaux de croissance, connectant les PME aux acteurs de la recherche et du financement, en les accompagnant dans la durée avec des aides ciblées. Il s’agit aussi d’appuyer les PME dans la modernisation de leur outil productif pour améliorer les conditions de travail, réduire leur empreinte écologique et gagner en productivité.
Pour donner l’impulsion nécessaire, pour construire avec tous les acteurs des stratégies partagées, pour accompagner les PME dans la confiance et la proximité, la Région est la mieux placée.
La seconde idée concerne la lutte contre le chômage à travers le projet de service public régionalisé d’accompagnement vers l’emploi. La Région de par ses compétences, développement économique, formation professionnelle et apprentissage, est la plus à même de mieux cerner l’offre d’emploi et donc d’accompagner les chômeurs dans leur recherche d’emploi. Il ne s’agit pas de régionaliser les conditions d’indemnisation mais d’organiser au plus près des besoins l’accompagnement vers l’emploi
Il faut , à travers la loi NOTRE en discussion au Parlement, un vrai transfert des moyens que l’État consacre à ces politiques en prévoyant un dispositif complet d’expérimentation pour les Régions les plus en pointe. À l’image de nos partenaires européens , comme l’Allemagne, nous devons décloisonner les politiques de développement économique et d’emploi.
La troisième idée est la nécessité que l’Etat transfère une partie de la fiscalité vers les régions pour leur donner une réelle autonomie fiscale, les moyens d’exercer leurs compétences au service du développement économique; il doit aussi repenser l’action de ses services déconcentrés pour éviter les doublons. Faute de quoi le redécoupage des régions ne sera qu’un leurre, et fragilisera les régions au lieu de les renforcer.
L’Espoir dans la réforme territoriale existe mais le doute s’est installé. Les fusions de régions dans le contexte incertain sur le plan de leurs compétences , interpellent sur le sens à leur donner. Un contexte électoral difficile pour les majorités en place qui s’ajoutent au contexte difficile des finances publiques. Tout ceci donne un sentiment largement partagé qu’un nouveau cycle politique s’ouvre pour les régions !.
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