On en a peu parlé en France mais, tout au long du mois de juin, le Parlement britannique a longuement débattu de la modification de la loi sur le référendum. En jeu : l’extension du droit de vote aux jeunes de 16 ans, comme cela a été fait pour le référendum écossais, et qui s’était traduit par une participation record des jeunes .
Le droit de vote est fixé, pour la plupart des élections qui ont lieu en Europe, à dix-huit ans. L’Autriche est actuellement le seul pays de l’Union européenne à avoir fixé le droit de vote à 16 ans, et parallèlement, les statistiques semblent montrer un regain de la participation politique, quand tous les autres Etats membres souffrent d’une diminution structurelle du taux de participation.
En Allemagne, le droit de vote à seize ans a été introduit dans les Länder du Brandebourg, de Brême, de Hambourg et du Schleswig-Holstein pour les élections régionales et locales, ainsi que dans ceux du Bade-Wurtemberg, de Basse-Saxe, de Berlin, du Mecklembourg-Poméranie occidentale, de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de Saxe-Anhalt pour le seul niveau local. Au Royaume-Uni, les îles de Jersey, Guernesey et l’île de Man appliquent le droit de vote à seize ans, qui sera d’ailleurs également utilisé pour le référendum sur l’indépendance de l’Écosse de septembre 2014. En Suisse, le droit de vote à seize ans a été introduit dans le canton de Glaris.
Autre argument en faveur du droit de vote pour les citoyens à partir de 16 ans : la question de la représentation. Accorder le droit de vote permettrait de remédier à cette marginalisation chronique de l’opinion des individus les plus jeunes au sein d’une société.
Cette mesure serait dans la logique du processus démocratique, venant après le droit de vote des femmes.
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