La Politique commune de la pêche (PCP) est actuellement en pleine renégociation à Bruxelles. Le constat, alarmant, dévoile une surexploitation de 82 % des ressources marines de la Méditerranée et de 63% des stocks de notre côté de l'Atlantique. Beaucoup de spécialistes parlent sans ambigüité d'une prochaine "fin des poissons" si rien n'était fait.
Plusieurs grands thèmes sont donc abordés en ce moment pour refondre la PCP en conséquence. D'une part, la rationalisation extrême des rendements de pêche, en fonction d'estimations précises des cycles de renouvellement marins, est envisagée. D'autre part, le principe du "zéro rejet" est à l'étude, et obligerait les pêcheurs à ramener l'ensemble des espèces consommables qu'ils ont capturées malgré eux, plutôt que de les rejeter en mer.
La troisième mesure-phare, controversée, serait de revoir les systèmes de quotas qui ne seraient plus attribuées par pays mais par bateaux. Enfin, plus consensuelle, la régionalisation de la pêche serait étendue. Ces quatre grands chantiers, qui seront rediscutés le 28 novembre prochain, devront être actés avant la mi-2013, date prévue pour l'adoption du règlement.
Dans le même temps Les ministres ont adopté une orientation générale sur les mesures qui pourront bénéficier du soutien financier du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) pour la période 2014-2020.
Le Conseil s’est prononcé en faveur du renforcement des aides publiques à la flotte, et notamment des aides à la modernisation des navires, à capacité de pêche constante, pour le maintien des aides à la sortie de flotte, jusqu’au 31 décembre 2017 et la pérennisation des arrêts temporaires ; des aides à l’installation des jeunes pêcheurs et aquaculteurs ont également été réintroduites. Le Conseil a par ailleurs réitéré son attachement au soutien à une aquaculture durable et compétitive, à travers la mobilisation d’un nombre important de mesures .
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