A ceux qui s’inquiètent de l’état de la démocratie et de la montée du populisme, s’interrogent sur ce qui reste du clivage entre la gauche et la droite et veulent voir le débat politique retrouver de la profondeur, Gilles Finchelstein livre ses réflexions dans un nouvel essai, sur notre démocratie qui dessine le fond de décor de la campagne présidentielle qui commence.
« J’ai écrit cet essai pour vous. Vous qui vous inquiétez de l’état de la démocratie. Vous qui vous interrogez sur ce qui reste du clivage entre la gauche et la droite. Vous qui redoutez de voir notre vie publique tout entière restructurée autour du populisme. Vous qui constatez que le débat sur l’égalité a laissé la place au débat sur l’identité. Vous qui voulez comprendre comment la France, et l’Europe, en sont arrivées là. Vous qui ne vous résignez pas et rêvez de voir le débat politique retrouver de la profondeur et de la vérité. » précise t il .
Gilles Finchelstein est directeur général de la Fondation Jean-Jaurès. Après le succès de La dictature de l’urgence (Fayard, 2011), qui interroge notre rapport au temps, il nous propose Piège d’identité, une réflexion sur notre démocratie qui dessine le fond de décor de la campagne présidentielle qui commence.
Pour lui, notre démocratie n’est pas seulement attaquée de l’extérieur, elle est également ébranlée de l’intérieur. D’abord, son idée même est moins unanimement partagée puisque 40 % des sympathisants du Front national, et même 10 % de ceux qui ne le sont pas, estiment qu’un autre système pourrait être aussi bon. Ce n’est pas rien.
Ensuite, la culture démocratique est entrée en crise. Le mélange d’exigence de compromis, de respect de l’autre et de prise en compte du temps nécessaire aux processus de délibération et de décision qui constitue le fondement de la vie démocratique, se fait de plus en plus rare. Enfin, le clivage gauche-droite, qui structurait la démocratie, est profondément brouillé.
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