Les régions souhaitent se voir confier les « politiques d'accompagnement des entreprises et de soutien à l'innovation et à la recherche » dans le cadre de l'acte III de la décentralisation, « annoncé par le président de la République et confirmé par le Premier ministre dans son discours de politique générale » .
C'est ce qui ressort d'un document de l'ARF (Association des régions de France), présenté à la presse dans le cadre des « rencontres des acteurs publics», et que j'évoquais ici même il y a quelques temps . « Trente ans après les lois Defferre, l'ARF entend construire la 'République des territoires' par une loi-cadre de régionalisation », précise l'association.
« Les schémas d'orientations stratégiques pour le territoire régional (…) se traduisent notamment par un schéma régional de développement économique et d'innovation prescriptif, par un schéma régional d'enseignement supérieur et de recherche (constituant la référence de contractualisation avec l'État et les établissements d'enseignement supérieur et de recherche) et par une stratégie de cohérence régionale pour l'aménagement numérique également prescriptive », détaille le document.
Les régions souhaitent se voir attribuer dans le domaine de l'innovation, de la recherche et de l'enseignement supérieur :
– l'appui à l'innovation des entreprises et l'attribution des aides en matière de projets de recherche, de transfert de technologies et d'innovation, en lien avec les dispositifs et stratégies de développement économiques nationaux ;
– la coordination du parcours résidentiel de l'entreprise (incubateurs, pépinières, etc.) ;
– l'organisation de la coordination entre recherche, formation et entreprises et la coordination des dispositifs publics associés du territoire, dont le dispositif territorialisé de transfert et de diffusion technologiques ;
– le pilotage de l'appui aux clusters et pôles de compétitivité en régions (par ailleurs, les régions sont parties prenantes de la conduite et de l'évaluation de la politique nationale des pôles de compétitivité suivis par l'État au titre des filières stratégiques) ;
– le développement et la diffusion de la CSTI (culture scientifique, technique et industrielle) ;
– la maîtrise d'ouvrage de projets de recherche liés à la politique de développement du territoire régional ;
– l'animation de la concertation visant à coordonner la carte des formations supérieures ;
– le pilotage des politiques liées au logement étudiant et aux conditions de vie étudiante (hors bourses nationales) ;
– la maîtrise d'ouvrage de la construction et de l'entretien des établissements, sur la base du volontariat et dans le cadre d'une expérimentation.
En outre, la région souhaite participer « à la gouvernance des établissements et à l'élection du président d'université ». Voila qui ne manque pas d'ambition !
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