L'ensemble des Européens auront les yeux fixés sur la Grèce ce dimanche, qui se rendra aux urnes afin d'élire de nouveaux députés. Ce scrutin représente un enjeu de taille pour l'avenir des Grecs mais également de la zone euro. Le scrutin du 6 mai dernier n'a pas permis de dégager une coalition gouvernementale majoritaire. En sera t-il autrement après ce nouveau scrutin?
Alexis Tsipras, leader de la gauche radicale Syriza, au coude-à-coude dans les derniers sondages avec le parti conservateur Nouvelle Démocratie, pourrait remporter une majorité de sièges. Or, ce dernier reste fortement opposé aux mesures d'austérité imposées par l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) en contrepartie de leur aide financière. Alexis Tsipras s'est donné dix jours pour renégocier avec l'UE s'il était aux commandes de la Grèce en précisant que les européens doivent "réaliser que la politique d'austérité a échoué".
Le souhait de voir le pays rester dans la zone euro est commun à l’ensemble des partis politiques qui diffèrent cependant sur la politique à mener pour ce faire : d’un côté, la Nouvelle démocratie, le PASOK, l’Alliance démocratique (DS), Drasi (qui signifie action), soutiennent la politique d’austérité, la libéralisation de l’économie et les réformes structurelles. De l’autre, la Coalition de la gauche radicale (SYRIZA), le Parti communiste (KKE), la Gauche démocratique (DIMAR) et les Grecs indépendants (AE) sont favorable à un rôle accru de l’Etat, la nationalisation des banques et de certaines entreprises et une politique fiscale expansionniste
Au delà de ces élections, trois notes de Télos éclairent ce qui pèse sur la question grecque pour l’Europe .
Marc Clément s’interroge : «A quoi sert le nouveau Traité de stabilité ? » . Avec l’élection d’un nouveau Président de la République, les discussions promises pour compléter le Traité de stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire sont entamées. Mais qu’y a-t-il vraiment dans ce Traité signé le 2 mars 2012 et ratifié à ce jour par la Grèce et la Slovénie ? Il ne s’agit pas ici de porter un jugement sur le bien fondé économique des règles adoptées mais plutôt d’en préciser le cadre juridique afin de mieux comprendre leur portée.
Daniel Gros s’interroge sur “Comment faire le ménage dans les banques ?”. En Grèce, le problème c’était un Etat insolvable, qui mettait les banques à genoux. En Espagne, le problème ce sont désormais des banques insolvables, qui mettent l’Etat à genoux. Pour ces deux problèmes une solution européenne s’impose. Oui, mais laquelle ?
Grèce : la catastrophe qui arrive…et l’effet domino sur le reste de l’Europe. Pour Charles Wyplosz Sur le plan économique, ni la Grèce, ni l’Europe n’ont intérêt à la sortie de l’Euro. Les coûts pour la Grèce dépasseront, et de loin, les avantages, et l’effet domino pour les autres pays européens serait catastrophique
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