La zone euro est soumise, depuis l’automne 2009, aux turbulences de la crise de l’endettement souverain de la Grèce, du Portugal, de l’Espagne. Selon Michel Aglietta, cette crise révèle que les Européens sont allés trop loin, en créant une monnaie unique au sein d’un espace économique trop hétérogène – ou pas assez loin sur la voie du fédéralisme monétaire.
Dans une note pour la Vie des idées , André Cartapanis rend compte du livre sur ce sujet de Michel Aglietta . Comme il l’avait fait dans un précédent ouvrage consacré à la crise financière internationale (La crise. Les voies de sortie, Paris, Editions Michalon, 2010), Michel Aglietta analyse de façon didactique la crise de la zone euro en posant une série de questions qui constituent la trame d’autant de chapitres.
Pourquoi la zone euro est-elle devenue un maillon faible parmi les économies industrielles ? Quelles étaient les failles cachées de l’Union monétaire ? Comment expliquer la contagion de la crise grecque vers les autres pays européens ? Pourquoi les gouvernements ont-ils laissé s’accentuer la crise en adoptant des demi-mesures ? Quelles sont les voies radicales de résolution de la crise et, surtout, les conditions d’émergence d’un nouveau régime de croissance en Europe ? Ce faisant, l’auteur démontre que la crise de la zone euro est loin d’être terminée et qu’elle imposera un surcroît d’intégration politique.
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