Pour les parents d’un enfant de moins de 3 ans, concilier travail et famille, c’est d’abord trouver une solution de garde. Les solutions sont t elles différentes selon que les parents vivent en couple ou dans les familles monoparentales. Les services du Ministère des Affaires sociales et de la Santé apportent quelques informations.
Quand ils vivent en couple, les parents mettent en place une organisation parfois complexe combinant un arrangement entre conjoints et un recours à des intervenants extérieurs.
Cette étude s’intéresse à la façon dont les parents vivant en couple s’organisent pour garder ou faire garder leur enfant de moins de 3 ans, particulièrement lorsqu’ils déclarent travailler habituellement à temps complet .
Quand les deux parents travaillent à temps complet, près de trois enfants de moins de 3 ans sur quatre sont confiés à un tiers la majeure partie du temps en journée, du lundi au vendredi. Quatre fois sur dix, il s’agit d’une assistante maternelle et deux fois sur dix d’un établissement d’accueil du jeune enfant.
Toutefois, un peu plus d’un enfant sur quatre est gardé à titre principal par ses parents. Dans ce cas, sept fois sur dix, les parents ont des horaires de travail décalés leur permettant de se relayer auprès de l’enfant et, deux fois sur dix, la mère travaille au moins en partie à domicile.
Les parents ayant des horaires de travail élevés ou des longs temps de transport confi ent plus souvent leur enfant et sur des durées plus importantes. Les horaires alternants ou atypiques facilitent la garde de l’enfant par les parents en journée, dans la semaine, mais nécessitent davantage de recours à des solutions d’accueil tôt le matin, le soir, la nuit ou le week-end.
Pour les familles monoparentales, la prise en charge des enfants est évidemment différente, comme la conciliation des vies familiale et professionnelle.
Fin 2013, près de 12 % des enfants de moins de 3 ans vivent dans une famille monoparentale, en très grande majorité avec leur mère. À situation d’activité comparable des parents, les enfants de mères seules sont plus souvent confiés que les autres enfants à des modes d’accueil collectifs (crèches, haltes-garderies) ou à leurs grands-parents. Ils sont moins souvent accueillis par une assistante maternelle agréée.
Les mères de familles monoparentales disposent, en effet, de moins de ressources que les parents en couple, et le coût de l’accueil collectif est moins élevé que celui d’une assistante maternelle, en particulier pour les ménages modestes.
Les mères seules en emploi sollicitent aussi souvent que les couples dont les deux parents travaillent un mode d’accueil extra-parental, et font garder leurs enfants un peu plus longtemps. L’accueil quotidien de ces jeunes enfants s’organise le plus souvent sans la participation du père. Quand les parents sont séparés, seuls 16 % des enfants de mères seules sont confiés à leur père dans le cadre d’une organisation régulière en semaine.
Un document de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE fait le point sur les services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (EAJE) en Europe. Il décrit les inégalités actuelles et les politiques possibles en faveur d’un meilleur accès de tous à ces services. L’OCDE souligne l’importance de proposer des EAJE de qualité pour le développement cognitif et social des enfants, notamment issus de milieux défavorisés, mais aussi pour les parents qui peuvent, grâce à eux, accéder au marché du travail.
Par ailleurs vous Retrouverez ici les résultats du rapport 2016 de l’observatoire national de la petite enfance
Commentaires récents