Dans cinq jours se tiendra le référendum sur la réforme constitutionnelle en Italie.
En janvier 2016, 60 % des Italiens étaient favorables à cette réforme : aujourd’hui le non est donné vainqueur !
Une fois encore la pertinence du référendum dans le contexte actuel de montée populiste sera posée
Le Premier ministre italien a mis sa démission dans la balance en cas de défaite. C’est dire les conséquences de ce vote italien , après le Brexit et l’arrivée de trump aux USA, pour l’Europe et pour le contexte politique général.
Certes c’est encore une coalition hétéroclite regroupant le Mouvement 5 étoiles, l’extrême droite et même une partie de la gauche (son camp), qui peut faire le résultat, mais la répétition de ces situations illustrent aujourd’hui les difficultés de l’exercice du pouvoir !
Que propose Matteo Renzi à l’approbation populaire ? La fin du bicamérisme parfait, donnant “les mêmes pouvoirs” aux deux chambres du Parlement italien, “la réduction drastique des pouvoirs et de la taille du Sénat”, dont les membres seraient remplacés par des représentants des régions, ainsi que le “rééquilibrage” des pouvoirs à l’avantage de l’Etat central et au détriment des régions
Ces réformes doivent être mises en relation avec celle de la loi électorale, “introduite en juillet 2016”, visant à réduire “l’instabilité” gouvernementale italienne en instaurant un système majoritaire.”Le pays a connu 60 gouvernements depuis 1946″, Et Matteo Renzi souhaite, avec son vaste projet de réforme, que seule la chambre des députés vote la confiance au gouvernement et la majorité des lois.
De fait en ayant mis en jeu son maintien au pouvoir, le scrutin, du 4 décembre s’apparente de plus en plus à un référendum sur l’avenir de Matteo Renzi. Et l’opposition, incarnée aujourd’hui principalement par l’inclassable Mouvement 5 étoiles (M5S), dirigé par l’humoriste Beppe Grillo, entend bien saisir cette chance pour faire tomber le gouvernement.
Les débuts plus que difficile des dirigeants du M5S, notamment à la mairie de Rome, conquise en juin, ou encore le scandale de “falsification de signatures de parrainages”, dont le Mouvement aurait été coupable lors des élections municipales à Palerme en 2012, ne changent rien.
Pour l’Italie, le rejet du référendum par l’électorat pourrait avoir des conséquences non négligeables pour la stabilité du pays avec un risque d’ élections anticipées et d’une poussée d’extrême droite, à moins que n’apparaisse, la recherche d’un nouveau gouvernement, sans passer par des élections législatives .
L’instabilité politique qui suivrait un rejet du référendum serait de nature à fragiliser encore davantage les banques italiennes, avec sans doute une hausse des coûts d’emprunt pour l’Italie.. Faut-il rappeler que le “poids des intérêts de la dette publique” représente “près de 4%” du PIB, tandis que la dette elle-même s’élève à “130% du PIB”.
Encore un WE électoral à haut risque pour l’Europe ! et un vote ou dominera le « tous contre » …..dans ce cas “tous contre Renzi”
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