Europe, Numérique : les “oublis” de la primaire

 L’Europe et le numérique ont été les grands absents des propositions de la primaire.

Le numérique on en a parlé avec Benoit Hamon qui pense qu’avec lui c’est « la fin du travail » et il en conclut à la nécessité du revenu universel, ou à l’accélération de la baisse du temps de travail. La baisse du temps de travail est séculaire mais elle ne peut être la même partout, elle doit être négociée ! Ce sont des pistes qui  nécessitent d’être  précisées pour éviter les erreurs passées !

 Valls en reste à une position plus prudente en admettant que le numérique détruit des emplois mais que d’autres seront créés. C’est une position juste mais qui en reste là ! Elle ne précise pas le rôle de l’action publique : quelles évolutions dans l’organisation du travail et  donc dans le code du travail en particulier ? Quels soutiens financiers à la création d’activité dans ces domaines ? Quelles régulations nouvelles ?….

Sur l’Europe, on peut s’interroger comment le PS ne peut avoir dans ces primaires que 4 candidats qui appelaient au « Non «  en 2005, malgré le vote positif des militants, même si après ce vote Valls s’est rallié

Pour Benoit Hamon, « mettre fin à l’austérité » semble être une ligne répétée, oubliant sans doute que la dette et le déficit est un poids pour les générations futures, et qu’on ne peut vivre au-dessus de ses moyens, avec ou sans l’Europe ! bien sur la place du militaire dans le déficit comme la distinction entre fonctionnement et investissement, mérite débat.  Benoît Hamon plaide pour une alliance des gauches européennes afin « d’imposer un moratoire sur le pacte de stabilité et le pacte budgétaire. », les gauches étant Podemos, Corbyn, Varoufakis, …dont on connait les logiques d’opposition et l’incapacité au rassemblement. On est dans la logique « Europe, made in France », oubliant que la France n’est pas seule même si elle peut jouer un rôle important : on est dans une Europe à 27 ! Benoît Hamon explique bien sûr, dire “non à l’Union européenne telle qu’elle est, mais pas non à l’Europe”.

Manuel Valls,   a un programme peu ambitieux en phase avec la construction européenne telle qu’elle existe aujourd’hui. Il écarte toute perspective fédérale au point de vouloir « renforcer la place des parlements nationaux dans les affaires européennes'”. Faut-il rappeler ses critiques sur l’accueil des réfugiés de Merkel à Munich ?

Il faut une plus grande  intégration européenne  dans certains domaines comme les questions migratoires, sécuritaires ou encore les politiques économiques, Améliorer les instruments de Schengen plutôt que les abandonner, de cela on ne parle pas !

Est-ce un hasard alors, si les ralliements à la candidature de Macron , se multiplient chez les plus Européens ( Cavada, Cohn Bendit , Corine Lepage, Pisani Ferry…) ou chez les plus jeunes, entrepreneurs ou salariés, très investis dans le numérique (le Président du conseil du numérique) ou l’économie sociale et solidaire ?

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