L’Association nationale des élus des élus des bassins (Aneb) vient de voir le jour. Elle vise à fédérer « tous les élus intéressés par l’enjeu de la gestion de l’eau ».
Réduction de la biodiversité, raréfaction de la ressource en eau, amplification des risques d’inondations… face à l’urgence environnementale, les élus se mobilisent pour appeler à la mise en place d’une organisation territoriale à la hauteur des enjeux.
L’objectif de cette nouvelle association est de promouvoir et accompagner la mise en place d’une telle organisation qui favorise la gestion équilibrée, durable et intégrée de l’eau par bassin versant. L’association vise notamment la clarification des compétences et des responsabilités respectives de tous les acteurs – y compris de l’Etat, mais également de généraliser les démarches de co-construction.
Elle souhaite également défendre les principes de solidarité entre les territoires. Elle prévoit ainsi de mutualiser les expertises et les outils, d’encourager les échanges d’expériences et les espaces de discussion.
Alors que le législateur et les experts s’accordent sur le fait qu’une gestion optimale de l’eau s’assure à l’échelle des bassins versants, la nouvelle organisation territoriale la fragilise. La loi n’en a confié qu’une partie de manière obligatoire, à des collectivités dont le périmètre n’est souvent pas adapté au regard de celui des enjeux.
Dans ses statuts , l’ANEB regroupe des élus membres des Etablissements Publics Territoriaux de Bassin (EPTB), des Etablissements Publics d’Aménagement et de Gestion des Eaux (EPAGE) et autres groupements de collectivités exerçant à l’échelle hydrographique mais aussi Présidents de Commission Locale de l’Eau .
C’est à ce titre en tant que Président de la CLE Cailly, Aubette, Robec que j’en suis un des membres fondateurs.
Le paysage de la gestion de l’eau a beaucoup changé depuis la lois sur l’eau de 1992, que j’avais votée comme Député. l’entrée en vigueur de la compétence Gemapi va encore beaucoup le modifier
Il est donc nécessaire qu’il existe un lieu identifié qui à la fois rappelle l’impérieuse nécessité d’une gestion par bassin versant, et ce que doivent être les règles du jeu d’une telle gestion.
Par ailleurs les grands dossiers de la commission inondation doivent être de nouvelles constructions qui intègrent la question du risque, la prévention, les incidences des modifications climatiques.
Notre sujet, c’est la défense de règles fondamentales d’urbanisme, d’occupation de l’espace, de cohérence entre l’occupation de l’espace et la nature de l’espace. C’est le le rôle d’une telle association que de rappeler au législateur les réalités du terrain ?
Pour l’ AMF, comme elle le rappelle dans son manifeste pour les Présidentielles, l’Aneb est une structure très utile pour que l’Etat puisse « redéfinir avec les acteurs concernés les contours de la compétence Gemapi et préciser son rôle, affecter les moyens nécessaires, privilégier et préserver une approche par bassins versants ».
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