Lors de ce premier tour des élections primaires, les électeurs ont choisi parmi les six candidats qui se présentaient !
C’est d’abord une grande joie, car la participation est là, les citoyens ont montré leur intérêt pour cette démarche que j’ai pour ma part, souhaité depuis 2008. C’est un processus démocratique qui doit nous aider pour la prochaine campagne des Présidentielles et qui marque un tournant dans le paysage politique français. Les militants ressentent une réelle fierté d'avoir remisé certaines pratiques au musée archéologique des horreurs !
Une réelle déception car Ségolène Royal que je soutenais n’obtient que 7 % : mais c’est le jeu démocratique et je le respecte. Il faut d'abord penser aux Français. Comme l’a souligné François Hollande : « nombre de ses idées sont aujourd'hui partagées par tous ». En 2007, l’heure était à la "rupture", à l’audace, à l’aventure, à droite comme à gauche. Quatre ans et demi, plus tard, dans un pays durement frappé par la crise et fracturé par les secousses du sarkozysme, les Français ont soif de rassemblement, d’apaisement, d’harmonie.
Mais ne l’oublions pas sans le vote populaire, la gauche ne peut pas remporter la victoire en 2012, et sur ce point je suis sur que Ségolène Royal peut apporter encore beaucoup à celui qui portera nos couleurs.
Il faut maintenant se rassembler massivement autour de celui qui est arrivé en tête, pour créer la dynamique indispensable à la victoire en 2012. Ne nous engageons pas dans des manœuvres, des alliances sans objet dans ce second tour. Nous ne sommes pas dans un débat droite-gauche classique de second tour, dans un affrontement de projets ; Toute logique de type « tout sauf.. » serait calamiteuse, et ne ferait que reproduire le mauvais effet du congrès de Reims.
Je souhaite que François Hollande tienne compte des débats qui ont eu lieu ces dernières semaines et qui montrent l’attachement des citoyens à une démocratie plus participative et à une moralisation de la vie publique, à une vraie justice fiscale, à une réforme en profondeur de notre système bancaire, à une conversion écologique de notre économie, à une relance de l’activité qui soit aussi respectueuse de la réduction de nos dettes, à une vraie décentralisation qui redonne de la vitalité à l’État sur ses misions fondamentales, à une volonté de protection par rapport à la mondialisation .
Je souhaite un large rassemblement sans arrière pensée autour de François Hollande, et j’appelle à voter massivement pour lui le 16 octobre pour achever le succès de ces primaires, pour lancer la dynamique nécessaire à la victoire en 2012! La victoire de la gauche en 2012 n'est pas acquise. Le candidat de la gauche gagnera sur un programme crédible et volontaire, s’il sait conduire le rassemblement indispensable ! Commençons aujourd’hui !
NB : Les primaires socialistes marquent un tournant dans le paysage politique français. La procédure, inspirée des exemples américain et italien, vise à instaurer de nouvelles relations entre le parti et ses sympathisants. Suffira-t-elle à rétablir la confiance envers les acteurs politiques ? Je vous invite à regarder les réponses qu’apporte Marc-Olivier Padis dans la vie des idées. • Les primaires socialistes sont-elles une avancée démocratique ? • Les primaires marquent-elles la fin du parti de militants ? • Le poids des sondages, un obstacle à la légitimité démocratique des primaires ? • Les primaires signent-elles la conversion définitive des socialistes à la logique présidentielle ? • Le projet socialiste sort-il renforcé du processus des primaires ?
4 Commentaires
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depuis le début de cette primaire vos arguments pour soutenir votre candidat manquent toujours de clarté, ils semblent plus basés sur des considérations internes au PS , je trouve celà décevant de votre part, je ne vois aucune clarté de la part de F.Hollande sur le non cumul des mandats, aucune également sur son positionnement écologique et quand à la réforme en profondeur du système bancaire c’est plus qu’opaque.
Oui, c’est très décevant de ta part ! J’espère que le résultat de ce soir sera différent de ce que nous prédisent les enquêtes d’opinion.
Tu sais Denis , en politique les idées neuves sont souvent minoritaires , et pour les faire avancer il faut trouver une majorité, ce qui suppose des compromis ! Sauf à rester dans une posture de commentateurs , utiles et légitimes par ailleurs , mais ils ne sont pas “ceux qui font” , mais “ceux qui disent”
Ce qui m’importe c’est de trouver une majorité pour battre Sarkozy, et pour faire autre chose même si je sais que ce ne sera pas totalement ce que je souhaitais !
Je trouve ton opposition un peu caricaturale. Vu ce que font certains politiques, je me demande s’ils ne devraient pas lire, écouter et parler davantage !