34% des personnes qui auraient le droit à des aides sociales, ne les perçoivent pas

Par méconnaissance, complexité administrative ou encore réticence à demander de l’aide, une personne sur trois ne touche pas les prestations sociales auxquelles elle a droit, notamment celles dédiées aux familles ou à la dépendance, selon un sondage publié par le cabinet Adjuvance pour Adessadomicile, fédération d’aide à domicile, et rapportée par l’AMF.

Pour une personne sur deux, la principale raison est le manque d’information (49 % des réponses), viennent ensuite le recours à d’autres solutions dans l’entourage, pour de la garde d’enfant ou de l’aide à domicile par exemple (23 %), la complexité administrative des démarches (16 %), un reste à charge trop élevé (16 %), la réticence « à ouvrir sa sphère privée » (16 %) ou encore la défiance envers les administrations (10 %).

Les aides pour les familles sont les plus méconnues, selon ce sondage : moins d’une famille sur quatre (37 %) connaît les aides qui lui sont dédiées et 50 % de celles éligibles aux aides à la parentalité ne les touchent pas.

Pour les personnes âgées, 44 % des personnes éligibles, mais non bénéficiaires de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), n’y accèdent pas car « elles en ignorent l’existence », précise l’enquête. 13 % des personnes âgées interrogées trouvent leurs propres solutions.

Neuf Français sur dix connaissent en revanche les aides concernant le handicap (Allocation adulte handicapé, prestation de compensation du handicap, allocation d’éducation de l’enfant handicapé). Elles sont « les moins difficiles d’accès car elles bénéficient intrinsèquement d’un circuit d’accompagnement et de prescription, du fait de la dimension médicale de la fragilité concernée », estime l’étude. Mais « la question du reste à charge reste un frein important ».

Le travail de prise en charge effectué par les associations est fondamental pour les personnes en situation de fragilité que ce soit pour l’accompagnement administratif, ou la capacité à mettre en œuvre de façon agile, viable et pérenne les plans d’aide

Ceux qui n’ont été en contact avec aucune instance mais qui bénéficient d’une aide le doivent « au hasard » ou à une expertise et une capacité personnelle à savoir saisir les instances concernant ainsi un public diplômé, ayant une accointance avec le milieu médical, social ou associatif, qui sont autant de leviers d’accès à l’aide

On imagine sans peine les effets de l’augmentation des bénéficiaires sur les finances publiques !

synthèse étude adessadomicile

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