Dans sa 17ème étude annuelle, l’agence EY (ex Ernst and Young), un des plus gros cabinets d’audit dans le monde, constate le redressement spectaculaire de l’attractivité de la France en 2017 et au début de l’année 2018. La France s’inscrit à nouveau dans le peloton de tête européen, dont elle avait décroché depuis une dizaine d’années. Avec 1019 projets annoncés par les investisseurs étrangers, elle talonne désormais le Royaume-Uni et l’Allemagne, ses deux grands concurrents historiques.
Avec 1019 projets en 2017, la France est revenue dans le peloton de tête et progresse de +31% par rapport à 2016.
81% des dirigeants se disent satisfaits de l’attractivité de la France en 2018, contre 73% l’année précédente.
55% expriment leur confiance à 3 ans, alors qu’ils n’étaient que 27% l’an passé.
Avec ses 323 projets, l’industrie est le principal moteur de ce regain d’attractivité, soit 111 de plus qu’en 2016. Ces projets sont néanmoins constitués à 86% d’extensions et de taille moyenne (32 emplois par usine en France contre 50 au Royaume-Uni et 150 en Pologne).
Avec 59 implantations de sièges sociaux en 2017 (contre 16 en 2016), la France passe à la seconde place européenne derrière le Royaume-Uni.
La France progresse de +53% en implantation de centres de R&D, mais la concurrence reste très forte sur ces investissements d’avenir, notamment dans l’intelligence artificielle ou la santé.
A la suite du Brexit, le Royaume-Uni n’est plus aussi dominant qu’au cours de la dernière décennie sur les sièges et les activités financières (-31% entre 2016 et 2017). Paris progresse de 10 points dans le sondage auprès des dirigeants et devient, pour la première fois, la métropole européenne la plus attractive devant Londres.
Toutefois , pour l’agence, malgré des progrès récents, le coût du travail, la compétitivité fiscale et la simplification administrative restent des enjeux très importants pour les dirigeants étrangers. Avec seulement 25 emplois créés en moyenne, les investisseurs étrangers génèrent moins d’emplois en France qu’ailleurs (42 en moyenne en Europe).Enfin entre 2008 et 2016, le Royaume-Uni a réussi à attirer 3 fois plus de sièges que la France (708 contre 226) et l’Allemagne près de 4 fois plus d’investisseurs indiens ou chinois que l’Hexagone (820 contre 234).
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