Le chancelier autrichien Sebastian Kurz, depuis 6 mois au pouvoir en Autriche, à la tête d’une coalition de droite et d’extème droite (FPÖ), a pris la présidence tournante de l’Union européenne depuis le 1er juillet 2018, comme l’Autriche l’avait fait en 1998 et en 2006
La présidence du Conseil de l’Union européenne, ou couramment dénommée présidence de l’Union européenne, est une présidence tournante du Conseil de l’Union européenne (ou Conseil des ministres). La présidence du Conseil n’est pas détenue par un président unique mais est exercée par le gouvernement de l’État membre dans son ensemble, et c’est aujourd’hui le tour de l’Autriche
Certains appelait au boycott européen de ce nouveau gouvernement lors de son arrivée fin 2017.
Il n’en est rien, et on peut penser au contraire qu’il fera entendre ses idées « pour combattre l’émigration », et espère parvenir à former un “axe” des pays européens qui refusent désormais d’accueillir de nouveaux migrants.
L’Autriche devrait ainsi se donner les moyens de poursuivre sa fronde anti-migrants en utilisant cette présidence pour renforcer et défendre sa vision souverainiste.
Mais heureusement être à la tête de l’institution ne confère pas des pouvoirs illimités, même si c’est un rôle qui facilite l’organisation des débats européens et l’expression de ses idées, alors que la question migratoire continue de diviser l’Europe.
Une attention particulière sera accordée par ailleurs sous cette présidence de 6 mois, aux négociations sur le Brexit, menées par l’ancien commissaire européen, Michel Barnier.Et les contraintes temporelles sont énormes, puisque le retrait du Royaume-Uni de l’UE doit être finalisé d’ici au 29 mars 2019. Avant cela, la ratification d’un accord final sur le Brexit par tous les parlements nationaux est nécessaire.
Une autre tâche herculéenne sera les négociations du cadre financier pluriannuel. Un accord à ce sujet n’est pas attendu durant le semestre autrichien, mais un certain nombre de décisions préliminaires devraient être prises.
Mais soyons vigilants pour que l’Europe ne glisse pas insidieusement d’une Europe des nations à une Europe des nationalismes.
Le site de La présidence de l’Autriche
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