En 1990, le PNUD publiait le premier Rapport sur le développement humain.
Grâce à ces activités, la pensée analytique sur le développement humain a pu se déployer au-delà de la seule croissance économique, et placer l’individu et le bien-être humain au cœur des politiques et des stratégies de développement. Nous avions déjà évoqué ici cette question
Le principe fondamental de l’IDH, sans précédent en 1990, était d’une élégante simplicité : le développement national devrait être mesuré non pas seulement en fonction du revenu par habitant, comme cela a longtemps été le cas, mais aussi en fonction des résultats obtenus en matière de santé et d’éducation. Pour mieux observer la pauvreté, les inégalités et l’autonomisation des femmes sur plusieurs dimensions du développement humain, quatre nouveaux indices composés ont été mis au point : l’Indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM), l’Indice de développement humain ajusté aux inégalités (IDHI), l’Indice de développement de genre (IDG) et l’Indice d’inégalité de genre (IIG) .
De Cette mise à jour, qui comprend les valeurs de l’IDH et des autres indices composés en 2017, cinq grandes conclusions apparaissent :
• L’espérance de vie, l’éducation et l’accès aux biens et aux services ont atteint des niveaux sans précédent. Cependant, l’évaluation de la qualité du développement humain révèle des déficits très prononcés. Une plus longue espérance de vie ne signifie pas systématiquement que l’on profite de la vie plus longtemps. Une plus longue scolarisation ne se traduit pas systématiquement en capacités et compétences équivalentes. Par conséquent, il importera que les progrès futurs soient évalués en se préoccupant davantage de la qualité du développement humain.
• Le progrès n’est ni linéaire ni garanti ; les crises et les difficultés peuvent réduire les gains à néant. Les pays en situation de conflit affichent des pertes d’IDH qui peuvent être ressenties sur plusieurs générations.
• Au-delà des réalisations moyennes, l’IDHI et les évaluations ventilées révèlent des inégalités criantes dans toutes les dimensions du développement humain. Corrigée des inégalités, la valeur de l’IDH global diminue de 20 %, de 0,728 à 0,582.
• Les femmes ont un IDH inférieur à celui des hommes dans toutes les régions et se heurtent à des obstacles particuliers à l’autonomisation tout au long de leur vie.
• La dégradation de l’environnement (émissions de dioxyde de carbone, déboisement, raréfaction de l’eau douce, etc.) menace les gains de développement humain.
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