Oct 13

LA CRISE DU LAIT N’EST PAS FINIE!

Le secteur laitier représente une activité essentielle dans notre région avec plus du tiers des livraisons agricoles et des milliers d’emplois à la clé. Comme partout ailleurs, les exploitants haut-normands souffrent beaucoup de la crise actuelle avec des revenus de plus en plus faibles mettant en péril la survie même de nombreuses exploitations à commencer par les plus petites. La situation est extrêmement préoccupante, d’autant que l’élevage est déterminant pour les paysages, le maintien d’un tissu végétal pour lutter contre les ruissellements…

Outre la crise économique et la baisse de la consommation qu’elle engendre, des questions plus profondes ont contribué à l’émergence des problèmes que nous connaissons aujourd’hui. Le désengagement de l’Europe sur la gestion des marchés et la hausse des niveaux de quotas participent en effet pleinement à la crise actuelle.

La Commission devrait prendre la décision de faire passer le plafond des aides nationales que les pays de l'UE pourront accorder aux agriculteurs de 7500 à 15 000 euros. Concernant le rachat de quotas, la Commission propose de donner la possibilité aux États membres d'accorder une indemnité aux producteurs qui s'engagent à abandonner définitivement la totalité ou une partie de leur production laitière et de verser à la réserve nationale leurs quotas individuels ainsi libérés.

Par ailleurs, la Commission propose d'étendre le champ d'application de l'article 186 du règlement pour permettre à celle-ci de prendre des mesures concernant le secteur laitier en cas de perturbations du marché entraînant des baisses ou des hausses importantes des prix sur le marché intérieur : ce n’est à l’évidence pas suffisant !

Il est essentiel que le gouvernement français se positionne clairement en faveur d’une politique des quotas en les liant à l’occupation des sols en herbe, que ces quotas cessent dès maintenant d’augmenter et que d’autres outils de régulation du marché soient mis en place. Régulation du marché , maîtrise de la production, prix minimum, sont donc les priorités auxquelles l’Europe et le gouvernement doivent répondre afin de sortir de cette crise.

Les chefs d?Etats doivent également ouvrir la réorientation de la Politique Agricole Commune pour en finir avec les crises agricoles à répétition. Le schéma agricole européen est dépassé, il ne correspond plus aux attentes de la société et au contexte économique ;

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