En présentant son nouveau plan d'action sur le marché intérieur, à travers une liste de 50 propositions, la commission relance un débat intéressant à double titre : d’une part on va retrouver les oppositions entre libéraux et régulationnistes, qui ne recouvre pas la simple opposition droite gauche en France.
D’autre part il va remettre sur le devant de la scène les compromis nécessaires pour une construction de l’Europe plus sociale et mieux régulée : l'idée d'un "New Deal" entre les quatre types d'économies européennes (anglo-saxonnes, nordiques, continentales et les nouveaux Etats membres) – en liant par exemple l'approfondissement du marché unique souhaité vivement par certains à des garanties sociales et à un rapprochement des fiscalités nationales – doit être davantage explorée et constituer une base de travail utile pour les progressistes européens.
Terra Nova propose dans une note récente une lecture critique du rapport Monti qui a servi de base à ces propositions
Le but de ce plan de la commission, est d'améliorer le fonctionnement du marché, de retrouver la philosophie de l'économie sociale et aussi de concilier les entreprises et les citoyens.
Ce projet comporte deux parties : la première concerne les entreprises et la deuxième les citoyens européens. Au travers de la première partie, la Commission essaye d'instituer un environnement plus favorable pour les activités des entreprises en proposant de favoriser l'innovation et les investissements, de créer un model industriel durable, d'aider les PME.
Quant à la deuxième partie, la Commission présentera dans un premier temps un Livre blanc sur la politique de l'énergie et ensuite, en 2011, elle fera une communication sur les « services d'intérêt économique général ». On retrouvera sur ces points la question des services publics, et des marchés publics
La liste des propositions est soumise à un débat public de quatre mois dans l'espoir que plus de citoyens européens s'impliqueront et donneront leur opinion.
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