Transparency International pour la corruption en 2010 : la France, 25ème, recule encore !

Liberté de la presse, parité dans le monde, et maintenant lutte contre la corruption : 3ème regard sur la France dans le monde : la France reçoit de nouveaux mauvais points.

Transparency International, la principale ONG internationale qui se consacre à la transparence et à l’intégrité de la vie publique et économique publie son Indice de perception de la Corruption (IPC) 2010, un classement évaluant 178 pays en fonction de la perception du niveau de corruption affectant leur administration publique et classe politique.

Nous avions évoqué ici, il y a un an, cet indice IPC. Dans cette édition 2010, près des trois quarts des pays évalués ont un score inférieur à 5, sur une échelle allant de 0 (haut niveau de corruption perçu) à 10 (haut niveau d’intégrité perçu).

La France, avec une note de 6,8, recule encore d’une place et passe au 25ème rang du classement. Elle demeure ainsi derrière dix Etats européens tels que le Danemark (1er ex æquo), la Suède ou la Finlande (4ème ex æquo) , les Pays-Bas (8ème ex æquo), l’Allemagne (15ème ex æquo) ou le Royaume-Uni (20ème ex æquo)

En France comme ailleurs, les dommages causés par la corruption doivent être pris plus au sérieux. Entre janvier 2009 et septembre 2010, l’actualité française a été marquée par plusieurs affaires dont l’audience a largement dépassé nos frontières : le rebondissement, en juin 2009, de l’enquête sur l’attentat de Karachi ; le projet de suppression du juge d’instruction et la nomination contestée d’un certain nombre de procureurs ; la controverse sur les conflits d’intérêts suscitée par l’affaire Woerth-Bettencourt qui a éclaté durant l’été 2010,… Par ailleurs, dix ans après la ratification par la France de la Convention OCDE, la justice française n’a conduit à son terme presque aucune des procédures engagées pour corruption d’agent public étranger, ni prononcé de condamnation, à l’exception d’un dossier de faible importance.

Nous évoquions ici même, il y a quelques semaines, les propositions de TI pour réduire les situations de conflit d’intérêt. A l’évidence ces regards extérieurs portés sur notre pays devraient modérer notre esprit « cocorico » légendaire, et nous appeler à plus de modestie. Mais la politique gouvernementale actuelle amplifie ces mauvaises évolutions !

Pour en savoir plus :   Le communiqué de presse de TI du 26 octobre 2010.       L'IPC 2010        Les questions fréquemment posées.              Les données sources.         La notice méthodologique.

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