Jan 29

Quelles écoles, quels collèges, quels lycées pour demain ?

Deux réflexions utiles pour la réforme du système éducatif. Celle d’Antoine Prost : quelles écoles pour demain, fondée sur une approche par la pédagogie et celle de Michèle Sellier : Les collèges et lycées de demain, a partir du prisme européen  ( Téléchargement Les colleges et lycees de demain)

Antoine Prost part du double constat que l’école est d’abord un service public avec ce que cela signifie en terme d’égalité, de continuité et d’efficacité : En tant que service, l’école doit répondre aux attentes des usagers qui en attendent des bénéfices individuels. Ceux-ci sont de plusieurs nature : être cultivé, être « bien dans sa peau » etc… La crise économique et l’emprise du diplôme ont beaucoup majoré l’importance des bénéfices d’ordre socio-économique : obtenir un bon diplôme, pour avoir un bon emploi, de bons salaires et une belle carrière.

Mais l’école c’est aussi une institution car l’école est obligatoire : Elle fonde le socle commun et le lien social. C’est l’une des fabriques de la société. C’est pourquoi elle est obligatoire.

Il propose de réorganiser l’école autour du travail des élèves : La classe, c’est l’intégration de la parole du maître qui sait et du travail de l’élève qui veut savoir. Or le primat donné au cours, outre qu’il est à l’origine d’absurdités monumentales entraîne la dissociation du cours et des exercices. Pour que les élèves apprennent vraiment, il faut enseigner autrement. Ceci qui suppose de revoir les rythmes scolaires et de reconstruire la formation des maîtres. Mais ceci ne peut se faire sans une autre gouvernance du système scolaire

Michèle Sellier, Ancien recteur, et inspecteur général de l’Education nationale honoraire s’interroge elle, dans une note pour la Fondation Jean-Jaurès, sur ce que seront, demain, les collèges et les lycées en France, Etat membre de l’Union européenne, pris dans le mouvement de la mondialisation ?

On sait en 2010 que les objectifs fixés en 2000 par le Conseil européen à Lisbonne, en vue de construire l’Europe de la connaissance, ne sont pas atteints, en particulier le pourcentage d’au moins 85 % de jeunes âgés de 22 ans ayant terminé une forme d’enseignement secondaire supérieur et la proportion maximum d’un élève sur dix quittant prématurément le système scolaire.

Pour l’après-2010, les Etats européens préparent aujourd’hui la stratégie « Union européenne 2020 » tandis que le poids de la dette pèse sur leurs budgets et les contraint à des choix politiques difficiles. .

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