Juin 14

L’échec scolaire n’est pas une fatalité

L’échec scolaire n’est pas une fatalité : le député Yves Durand à travers ce rapport pour la commission des affaires culturelles et de l’éducation, de l’Assemblée Nationale essaie d’apporter des réponses nouvelles comme l’abaissement de l’âge de la scolarité obligatoire de 6 à 3 ans et une prise en charge individualisée des difficultés des élèves.

Le nombre de jeunes qui, chaque année, sortent du système scolaire sans avoir obtenu ni diplôme, ni qualification, après avoir connu une baisse importante depuis le début des années 1960, puis stagné autour de 150 000, recommence à croître. Il est possible de l’évaluer aujourd’hui à 180 000 jeunes, considérés par le ministère de l’éducation nationale lui-même comme « perdus de vue », les filles (47 %) étant, il convient de le remarquer, presqu’aussi concernées que les garçons (53 %). Il s’agit là de la traduction concrète de l’échec des politiques scolaires menées depuis dix ans qui, toutes, se traduisent par un désengagement de l’État et une concentration des moyens restants sur les élèves les mieux adaptés au système scolaire.

Les conséquences de ce phénomène de « décrochage scolaire » dans les domaines économiques, en termes de formation et de coût, sociales, sur l’accès de tous à l’instruction et à la promotion, et démocratiques en matière d’exercice de la citoyenneté sont lourdes. Il convient de rompre avec cette orientation.

La proposition de loi visant à lutter contre le décrochage scolaire, présentée par les députés membres du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et apparentés est un premier pas dans cette voie. Elle s’articule autour trois catégories de mesures. La première propose l’allongement de la durée de la scolarité obligatoire en l’anticipant (article 1er). La seconde met en place un dispositif de continuité éducative pour les élèves exclus, de façon temporaire, d’un établissement (articles 2 à 5), qui pourra s’appuyer sur la poursuite de l’intervention des enseignants du réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) dans les collèges (article 6). Enfin la dernière abroge la loi n° 2010-1127 du 28 septembre 2010 visant à lutter contre l’absentéisme scolaire, au contenu aussi inutile que stigmatisant (article 7).

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