Juil 19

Un danger de la primaire : la surenchère dans la dépense publique !

Primaires On connait le principal danger de la primaire : les querelles de personnes, à travers petites phrases et coup bas. Gageons que cette fois ci, l’expérience de 2007 aidant, les candidats sauront l’éviter.

 Mais il y a un autre danger que je vois poindre depuis ce Week End : c’est celui de la surenchère dépensière pour paraitre « plus à gauche», plus « généreux », ou plus en phase avec tel ou tel public spécifique dont on espère un soutient électoral.

Au festival d’Avignon, Martine Aubry a proposé d’ « augmenter de 30 à 50%, le budget de la culture » ! Pourquoi pas 60% ou plus symboliquement le doublement ?

Beaucoup de secteurs de la vie publique mériteraient des augmentations de budget : l’éducation, la police, la santé, la justice, la recherche… Le sport qui est devenu le parent pauvre de l’action de l’Etat mériterait bien, lui aussi une telle augmentation ! Sans compter les mesures nouvelles sur les emplois d’avenir, la dépendance des personnes âgées, l’autonomie des jeunes…

On peut toujours dire que telle dépense supplémentaire correspond à telle recette supplémentaire récupérée sur les cadeaux fiscaux de Sarkozy, mais on ne peut utiliser plusieurs fois la même recette !

On peut toujours comme l’a fait maladroitement Bertrand Delanoë proposer un impôt exceptionnel : on sait que sont ceux la qui durent le plus longtemps !

On peut toujours promettre et dire après, que nos finances ne permettent pas : ce n’est pas le meilleur moyen de redonner de la crédibilité à la parole publique qui manque tant aujourd’hui !

 Non, même pour des raisons électorales, on ne peut ajouter tous les jours de nouvelles dépenses publiques. La responsabilité, compte tenu de l’état de nos finances publiques, c’est d’avoir une approche globale sur les dépenses et sur les recettes, de dire ou sont les priorités.

Il faut clairement que les candidats aux primaires évitent les surenchères sur les dépenses publiques qui ne pourront que gêner le candidat futur : ce qu’attendent les Français c’est un sens à l’action publique c'est-à-dire des priorités, et de la justice

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