Quel électorat pour le Parti Socialiste ?

L’élection de 2012 se jouera, nous dit-on, sur la capacité des candidats à convaincre les classes populaires et les classes moyennes précarisées. Pour la gauche socialiste, le défi est majeur pour une double raison : d’un côté parce qu’elle prétend être l’expression politique traditionnelle de ces couches sociales, ce qui correspond à une réalité historique ; de l’autre parce que les évolutions électorales de ces trente dernières années vont à rebours de ce profil revendiqué.

Plusieurs lectures utiles sur ce sujet :

Une note de la Fondation Jean Jaures sur « Les idéopôles, laboratoires de la recomposition de l’électorat socialiste » Téléchargement Document : Ses auteurs veulent illustrer de façon originale la recomposition de l’électorat socialiste et sa dissociation de l’électorat populaire, au prisme des évolutions du vote PS dans les idéopôles français sur ces quinze dernières années. Par « idéopôles », ils désignent des métropoles concentrant les activités et les groupes sociaux typiques de l’économie post-industrielle et de la mondialisation. L’hypothèse ici testée consiste en l’affirmation d’un déplacement géographique de la dynamique électorale du PS vers ces derniers, qui s’apparente aussi à un déplacement de nature sociologique. Autant qu’une étude de géographie électorale, cette Note se veut donc aussi une contribution aux débats consacrés par la science politique à l’émergence de nouvelles divisions économiques et culturelles, qui viennent modifier et structurer la compétition inter-partisane

Une note du CEVIPOF sur : Le vote des ouvriers, de l’alignement à gauche à une «droitisation » ?Depuis un demi-siècle, les comportements électoraux et les attitudes politiques des ouvriers ont connu de profondes transformations. Les ouvriers constituent-ils un monde à part sur la scène politique ? Existet- il toujours une spécificité ouvrière ?

Deux articles intéressants sur « Le FN, parti des ouvriers » ; l’un de Hervé Le Bras(Huffington Post, 24 janvier 2012) l’autre de Gilles Finchelstein(Huffington Post, 2 février 2012)