La venue à Rouen du ministre des transports est évidemment attendue avec beaucoup d’intérêt. Les dossiers ne manquent pas : liaison ferroviaire vers Paris, contournement EST, pont Mathilde, achèvement des abords du pont Flaubert…
Ne nous y trompons pas : il n’arrivera pas, comme un Père Noël, avec une hotte pleine d’argent !
Ce que nous attendons, c’est qu’il fixe clairement des orientations, des priorités, et les conditions de mise en œuvre. Je voudrais insister particulièrement sur les abords du Pont Flaubert, sur la rive Nord, comme je l’ai déjà fait ici. Ce très beau pont, lien essentiel aujourd’hui entre les deux rives pour l’ouest de l’agglomération, ne disposent pas en effet, des abords nécessaires pour répondre aux besoins :
– Le débouché de l’avenue du Mont Riboudet sur l’A150 est un étranglement, source de bouchons et d’accident
– La continuité du pont vers l’autoroute est un autre étranglement qui s’ajoute au précédent renforçant ces difficultés
– La sortie venant de la rive gauche vers les docks, Rouen et la vallée du Cailly, est un entonnoir difficile.
Le trafic poids lourds sur ce secteur est évidemment accru depuis les incidents du Pont Mathilde. Bref, Cette situation amène à des détournements de trafic qui “empoisonnent” la vallée du Cailly et saturent le rond point de la demi lune, où le RD 86…. Cette situation ne peut que s’aggraver lorsque sera mis en service le barreau Barentin/Yvetot qui augmentera le flux de véhicules vers Rouen par cet axe.
Pour que ce pont remplisse sa véritable fonction, il faut que ses abords soient aménagés pour irriguer vraiment les deux rives. La programmation de ces aménagements est urgente pour que les terrains nécessaires autour des barrières du Havre soient réservés comme il convient.
La perspective d’une réouverture du Cailly s’inscrit dans ce contexte : elle est nécessaire pour des raisons écologiques que l’Europe ne manquera pas de nous rappeler, mais aussi pour éviter les remontées d’eau du Cailly en raison du busage actuel du Cailly à la sortie sur la Seine, génératrices d’inondations en cas de très gros orages.
La bonne organisation des espaces pour la rivière, les abords du pont, la voie ferrée nécessite que la question de ces abords soit programmée, quitte à ce que des aménagements provisoires soient réalisés en attendant. Il est de ma responsabilité de Maire de Deville de lui rappeler à cette occasion.
2 Commentaires
Bonjour Dominique,
Ce plaidoyer est en effet convaincant. Cela n’aurait pas de sens, une nouvelle fois, de nous arrêter à mi-chemin en réalisant les aménagements de la rive sud mais pas ceux de la rive nord.
Tu le rappelles en début de billet, le Ministre n’est pas le père nöel. Il est vain d’aligner la liste de course des grands travaux à financer si on ne précise pas en même temps quelles sont les “priorités” et les “conditions de mise en oeuvre” (les plans de financement!).
Or donc… si on considère que Mathilde doit être reconstruit, qu’achever les accès à Flaubert (sud et nord) est une priorité (pour la bagatelle de 200 millions d’€uros mini) et que la rénovation de la liaison ferroviaire vers Paris, qui implique notamment de construire une nouvelle gare rive gauche, est d’une importance capitale… j’en déduis avec toi que la réalisation du contournement Est, si le terme de “priorisation” à un sens, est la dernière de la liste. Logiquement celle qui sera commandée au père noël mais qu’il ne pourra pas livrer car il doit veiller à l’équité entre tous les enfants.
Isnt’it ? 🙂
Il est en effet pénible de rentrer chez soi le soir, environ 1h00 Mont-Riboudet à Malaunay … et cela à multiples reprises … L’aménagement des abords du pont Flaubert semble indispensable … C’est un exemple parmi tant d’autres !