La Haute-Normandie doit conforter sa place de terre d’énergies

EnergieJ’avais évoqué ici, il y a quelques jours, le débat national sur la transition énergétique souhaité par le gouvernement. Une réunion de synthèse après plusieurs débats sur tout le territoire haut normand, a été organisée par la Région en lien avec l’État. Le rapporteur des débats régionaux, Mourad Boukhalfa ,Directeur du Complexe de recherche interprofessionnel en aérothermochimie (CORIA) implanté sur le technopôle du Madrillet, a présenté un projet de rapport de synthèse. Téléchargement Rapport préliminaire synthèse des débats sur la transition énergétique

Rappelons que les débats étaient articulés autour de 4 thèmes principaux :

quels choix en matière d’énergies renouvelables et de nouvelles technologies de l’énergie et quelle stratégie de développement industriel et territorial ?

comment aller vers l’efficacité énergétique et la sobriété ?

quelle trajectoire pour atteindre le mix énergétique en 2025 ? Quels types de scénarios possibles à l’horizon 2030 et 2050 dans le respect des engagements climatiques de la France?

quels coûts, quels bénéfices et quels financements de la transition énergétique?

Les objectifs de ce débat  sont de définir la meilleure mise en œuvre des la stratégie dite des 3×20 : 20% de réduction des émissions de gaz à effet de serre, 20% de réduction de consommation énergétique, 20% d’énergies renouvelables, ceci afin de renforcer l’indépendance énergétique, d’améliorer la compétitivité des entreprises, et de développer l’emploi

La Haute Normandie est une région fortement productrice d’énergie (1ère région française pour le raffinage, 3ème pour la production nucléaire…) et accueille une industrie très consommatrice d’énergie. Ce débat prend donc une résonnance particulière pour préparer l’avenir. Deux lignes fortes dans ces débats :

 - comment accroitre la part des énergies renouvelables, en accordant une place stratégique à l’éolien, et au solaire et photovoltaïque : ceci suppose un effort important sur la recherche et la formation. Une réflexion particulière par contre, sur la biomasse et le bois, pour ne pas devoir aller chercher la ressource trop loin avec ses effets négatifs sur l’environnement, ou déstabiliser l’utilisation des sols au détriment de l’agriculture alimentaire.

– développer la sobriété énergétique dans les bâtiments et les logements (40% de la consommation) ce qui passe par à la fois un effort éducatif et des systèmes d’auto contrôles plus développés, dans les transports, ce qui suppose le développement de l’inter modalité et une meilleure régulation de l’urbanisation, et dans les entreprises ce qui implique développement des diagnostics et des systèmes de récupération de l’énergie

Dans cette transition énergétique, les leviers de la recherche et de la formation sont décisifs, mais la question du financement l’est tout autant : subventions ou fiscalité ne peuvent être dans le contexte des finances publiques la seule perspective : il faut aussi inciter à l’investissement privé en développant des modèles économiques qui évaluent mieux les temps de retour sur investissement et les perspectives d’économies à terme : c’est sans doute une des faiblesses actuelles de la réflexion sur cette transition énergétique !

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