Une étude de l’INSEE, dans la perspective de la mise en place de la nouvelle politique de la ville a été réalisée pour présenter un bilan statistique de la situation sociale des quartiers de l’agglomérationde Rouen.
La communauté d’agglomération de Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA) rassemble 71 communes. Les 26 communes les plus urbaines de l’agglomération ont été découpées en 196 quartiers IRIS au total. Entre ces quartiers et communes de l’agglomération, les disparités sociales sont relativement importantes : les écarts de revenu médian, par exemple, s’étalent sur une échelle de 1 à 5 entre les territoires les plus pauvres et les plus aisés.
Selon le critère national du seuil de pauvreté, 18 quartiers IRIS de la CREA peuvent être considérés comme particulièrement pauvres. En élargissant le diagnostic à d’autres indicateurs (dépendance aux prestations sociales, chômage, diplômes, familles monoparentales…), une trentaine, voire une quarantaine de quartiers peuvent être mis en avant, dont vingt en difficulté sociale particulièrement aiguë.
Dans une optique socio-démographique plus large, les quartiers socialement défavorisés se caractérisent également par la relative jeunesse de leurs habitants et par une proportion plus importante de familles nombreuses. Les jeunes mettent fin à leur scolarité plus tôt et le taux d’activité des femmes est nettement plus faible. Enfin, ces quartiers connaissent dans leur quasi-totalité une diminution du nombre d’habitants.
On peut détacher 4 secteurs concentrant le plus de quartiers en forte difficulté sociale : les « Hauts de Rouen », la cité du Château Blanc à Saint-Étienne-du- Rouvray, les Cités Verte et Rose à Canteleu et Le Puchot et Mesliers-Mont Duve à Elbeuf. Les autres quartiers socialement défavorisés se répartissent dans une douzaine de communes.
À l’autre extrémité du « spectre » social, les populations les plus favorisées se concentrent sur les « plateaux Nord et Est » (Mont Saint-Aignan, Bois- Guillaume, Bihorel, Bonsecours, Mesnil-Esnard, Saint-Martin du Vivier,…) et dans la partie nord de la ville de Rouen. Dans ces communes ou quartiers très peu défavorisés, les ménages pauvres sont beaucoup moins présents. La part des chômeurs, des ouvriers, des non diplômés ou des familles monoparentales est très faible, de l’ordre de 5 %.
Pour l’ensemble de ces critères la commune de Déville, découpée en 4 secteurs , est dans une position intermédiaire pour la plupart des critères
Commentaires récents