Le départ d’Arnaud Montebourg et de Benoit Hamon du gouvernement est, après leurs déclarations du weekend end, salutaire : pourquoi?
Un gouvernement ou un exécutif de collectivités locales, ne sont pas des partis, ni des tribunes de discussion ; ils ne sont pas constituées à la proportionnelle des politiques possibles ! C’est une équipe solidaire chargée de mettre en œuvre une politique, fixée par celui qui la conduit, en fonction du choix des électeurs. Elle peut être amenée à consulter pour arrêter ses décisions, mais ces décisions ne peuvent être contestées par ceux qui sont censés les mettre en œuvre.
Un ministre, Jean Pierre Chevènement en 1983, avait parfaitement traduit cette cohérence : «Un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça veut l’ouvrir, ça démissionne ».
En contestant les orientations du Président de la République, Arnaud Montebourg et Benoit Hamon savaient pourtant qu’ils ne pouvaient être à la fois dedans et en dehors du gouvernement. Ils n’ont hélas, fait ce choix que, contraints par la démission du gouvernement, c’est dommage! Comment Benoit Hamon peut-il découvrir seulement aujourd’hui “qu’il aurait été incohérent que je reste au gouvernement” ?
C’est une question de clarté vis à vis des électeurs, c’est une question de cohérence au plan international ; ce n’est pas une punition mais un choix clair de politique!
Critiquer ce qu’ils appellent “l’austérité” sans dire concrètement ce qu’il fallait faire, ” adjurer de refuser pour notre pays les mesures excessives”, sans dire lesquelles, ou vouloir “plus de pouvoir d’achat”, est facile. Dire qu’il faut d’autres compromis au niveau européen, sans admettre qu’à 27, la France n’est pas seule à décider …restent des discours, là aussi faciles voir démagogiques dans les difficultés. C’est d’autant plus “décalé” que le Président de la république plaide depuis 2012, pour cette relance de la croissance en Europe avec aujourd’hui peut être une oreille plus attentive de la BCE, et de certains pays!
Oui, d’autres politiques en France, sont possibles : sortir de l’euro par exemple, ou encore engager une vraie cure d’austérité comme d’autres pays d’Europe l’ont fait avec baisse des salaires, suppression de prestations sociales,…, ou encore aggraver encore un peu plus la dette avec tous les risques encourus, quand les deux tiers sont portés par l’étranger.
Le choix du gouvernement n’est dans aucun de ces trois choix : c’est une ligne de crête, une orientation, qui n’est pas facile mais que l’on doit soutenir, ce qui ne veut pas dire que l’on partage tout ce que fait le gouvernement.
La gauche a souvent connu au pouvoir, la revendication pour “un changement de politique” de certains qui se prétendent plus “à gauche”! Il convient maintenant que chacun prenne ses responsabilités : débattre n’est pas combattre ! Et s’il faut retourner devant les électeurs, là aussi, chacun devra prendre ses responsabilités !
2 Commentaires
Bonjour Monsieur le Maire,
Nous avons déjà “échangé” quelques commentaires ; il est donc inutile que je me présente à vous.
J’ai préféré vous faire part de mes propres réflexions ici plutôt qu’en commentaires sur votre article de Facebook !
Je suis tout à fait en “phase” avec votre analyse comme vous pourrez le constater en lisant ce qu’ai répondu en publiant un commentaire sur une publication d’une ‘amie’ ! Voici ce texte en copier-coller, je vous en souhaite bone lecture !
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@ Florence :
Quand tu écris :” Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne ! ”
cela rejoint mon sentiment !
Pas plus tard qu’aujourdhui même sur une réaction de Bernard Grosclaude dans un article de Françoise Degois j’écris ceci ; c’est un extrait :
“Puisque l’on parle d’armée et bien que n’ai jamais complétement “épousé” ses prises de position j’ai apprécié que M. Chevènement et d’ailleurs je le lui ai fait savoir en lui écrivant : que j’avais aimé sa fameuse déclaration : “quand on n’est pas d’accord, on ferme sa “gueule” ou on démissionne” !”
Par ailleurs sur un commentaire de Gil Roux dans un article de “Ahmed Laaraj” traitant des déclarations de J.L. Mélanchon sur la 6° République j’écris ceci :
“J’ ♥ ! Excellent travail pour permettre à celles et ceux qui veulent “réellement” s’informer de tenter de se forger, si tant faire se peut, leur intime conviction !
Et surtout ne pas suivre en “bêlant” le “MENTOR” qu’elles où ils se sont choisi tels des moutons de PANURGE !”
Comme quoi ….
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Avec mon souvenir.
Marcel DONNEGER
Commandant honoraire en Retraite.
le ministere de l’education nationale est un poste difficile,de nombreux hommes politiques s’y sont casses les dents.
Mais là,Hamon fait fort.
A. quelques jours de la rentrée,tomber pour un désacord economique??
Qu’allait il faire dans cette galère?
Alors que tout le monde ne retiendra que le”coup d’eclat” de Montebourg