Sep 04

Ou en sont les regroupements des Universités?

236364-universites-regroupement-carte-de-france-580x310A l’heure où l’on parle de la « réforme territoriale », et  sans évoquer les raisons ou le fond de ces évolutions, Où en sont les regroupements universitaires ? Le paysage reste en mouvement, un an après la promulgation de la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, qui a instauré trois options pour les universités et les écoles : la fusion, l’association ou la communauté (COMUE). Si une majorité de sites a clairement fait son choix, avec des jeux d’imbrications complexes, d’autres poursuivent leur réflexion, selon un excellent bilan de L’Etudiant.

1 Une COMUE dans le Nord – Pas-de-Calais
L’organisation du paysage universitaire du nord de la France devrait prendre forme avec une communauté d’universités et établissements unissant 12 membres : les six universités du territoire (Lille 1, Lille 2, Lille 3, Ulco, Artois, Valenciennes), le CNRS, l’Inserm, l’Inria, Centrale Lille, les Mines Douai et l’Université catholique de Lille.
La version définitive des statuts a été fixée en juillet 2014, les conseils des établissements se prononceront à la rentrée 2014.
En parallèle, la fusion des trois universités lilloises est prévue à l’horizon 2019.

2 La Picardie privilégie l’Association
L’université de Picardie Jules-Verne emprunte la voie de l’association, dont elle sera le chef de file. Devraient lui être associés : l’UTC (université de technologie de Compiègne, également membre de Sorbonne Universités) ; l’Institut La Salle Beauvais ; l’Escom (École supérieure de chimie organique et minérale – Compiègne) ; l’École supérieure d’art et de design d’Amiens ; l’Esiee (École d’ingénieurs en génie électrique, informatique, télécommunications, réseaux, productique & développement durable – Amiens).
Un projet de site, en cours de préparation, sera validé courant septembre 2014, tandis que les conventions d’association doivent être signées en 2015.Le Pres Ufecap (pôle de recherche et d’enseignement supérieur), qui unissait la Picardie à la Champagne, a de son côté vocation à disparaître.

3 La Champagne-Ardenne toujours en réflexion
L’université de Reims Champagne-Ardenne (Urca) envisageait initialement de monter une Comue avec l’UTT (université de technologie de Troyes).
À l’été 2014, la réflexion est finalement encore en cours dans les deux établissements. Le conseil d’administration de l’université de technologie troyenne a en effet voté une délibération en faveur d’une association avec l’Urca et pas d’une Comue.

4 La Bourgogne – Franche-Comté opte pour une COMUE
Les deux universités prévoient de faire communauté avec l’ENSMM (École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques de Besançon), l’UTBM (université de technologie Belfort-Montbéliard), Agrosup Dijon, l’Ensam (Arts et métiers ParisTech, qui compte un centre à Cluny) et l’ESC Dijon.
Les conseils d’administration de l’ENSMM, d’Agrosup ou encore de l’UTBM se prononcent au cours de la semaine du 15 juillet. [L’UTBM a clôt la série de vote avec une délibération en faveur des statuts le 18 juillet 2014].

5 Une Association en lorraine…
L’université de Lorraine, issue de la fusion au 1er janvier 2012 des universités de Metz, Nancy 1, Nancy 2 et de l’INPL (Institut national polytechnique de Lorraine), sera le chef de file du site.Le grand établissement va s’associer à l’Enim (École nationale d’ingénieurs de Metz) et à l’ICN Business School.

6 … et une autre en Alsace
L’université de Strasbourg, issue de la fusion des trois facs strasbourgeoises en 2009, s’est associée à l’UHA (université de Haute-Alsace). Elle est le chef de file du regroupement.
Sont également associées à l’université strasbourgeoise deux écoles d’ingénieurs, l’Insa et l’Engees (École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg), ainsi que la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg et l’Ensas (École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg).

7 Une COMUE réunit la Normandie
Les trois universités normandes (Rouen, Caen et Le Havre) font communauté avec deux écoles d’ingénieurs (l’Ensicaen et l’Insa de Rouen) et l’École nationale supérieure d’architecture de Normandie. Les conseils de ces établissements s’étaient prononcés sur les statuts à la mi-juillet 2014.La question du siège de la Comue, sera tranchée par le futur conseil d’administration de la structure

8 Bretagne et Pays de la Loire : un délai pour la comue
Les universités bretonnes et ligériennes (université de Bretagne occidentale, université de Bretagne Sud, Rennes 1, Rennes 2 ; Nantes, Angers, Le Mans) se dirigent vers une Comue. Situées dans deux régions différentes, elles ont obtenu un délai de six mois supplémentaire pour avancer sur la question : la Comue devrait ainsi être en place au 1er janvier 2016, au lieu de juillet 2015, comme le prévoient les textes de loi.
Les statuts ne sont pas encore finalisés à l’été 2014. Toutes les universités se sont exprimées en faveur du principe d’une communauté Bretagne-Loire.
En parallèle, les deux universités rennaises ont acté leur décision de fusionner à l’horizon 2016.

9 Centre – Poitou-Charentes – Limousin : une COMUE, trois régions
Les universités d’Orléans, Tours, Poitiers, La Rochelle et Limoges, implantées dans trois régions, ont prévu de faire communauté ensemble. Le principe a été acté dans leurs conseils d’administration courant juillet 2014, tandis que les statuts sont en cours de préparation.
Issues de deux Pres (pôles de recherche et d’enseignement supérieur), les cinq universités ont en effet un délai supplémentaire pour se regrouper. La version définitive des statuts devrait être votée par les établissements d’ici à décembre 2014.

10 En Rhône Alpes
– La COMUE lyonnaise
Les quatre universités Lyon 1, Lyon 2, Lyon 3 et Saint-Étienne vont faire communauté avec huit établissements : l’ENS Lyon, l’Insa Lyon, l’École centrale de Lyon, l’ENTPE Lyon (École nationale des travaux publics de l’État), l’IEP de Lyon, VetAgro Sup et l’École nationale d’ingénieurs de Saint-Étienne. Un organisme de recherche, le CNRS, prévoit également d’en être membre, et s’exprimera en octobre.Le conseil d’administration de la Comue a validé les statuts le 16 juillet 2014, après l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.
– Communauté grenobloise et association de la Savoie
Les universités Grenoble 1, Grenoble 2 et Grenoble 3 constituent une communauté avec l’INP, le CNRS et l’Inria. Les conseils d’administration des universités et de l’INP s’étaient exprimés en faveur des statuts en juillet 2014, les organismes de recherche voteront à la rentrée. L’université de Savoie sera associée à ce regroupement, de même que l’IEP de Grenoble.
En parallèle, la fusion des trois universités grenobloises est prévue à l’horizon 2016.

11 Auvergne : une Association avant la fusion
Les deux universités clermontoises envisagent une fusion à l’horizon 2017. D’ici là, elles établiront entre elles une convention d’association provisoire pour piloter le site.D’autres établissements vont s’associer aux universités : l’École de chimie de Clermont-Ferrand et l’IFMA (Institut français de mécanique avancée) – qui vont fusionner – ainsi que VetAgro Sup.Le “chef de file” durant ces deux années intermédiaires devrait être l’université Blaise-Pascal (Clermont 2).

12 Le Languedoc-Roussillon fait Communauté
Les trois universités montpelliéraines, Perpignan et Nîmes fondent une communauté avec l’École de chimie de Montpellier, le CNRS et l’IRD. Les statuts sont en cours de finalisation en juillet 2014. Ils devraient passer devant les conseils des établissements à la rentrée 2014. Montpellier 1 et Montpellier 2 ont également prévu de fusionner en 2015.

13 Provence-Alpes-Côte d’Azur dans l’expectative
L’université d’Aix-Marseille, issue de la fusion des trois établissements de la métropole, va établir des conventions d’association avec l’université d’Avignon, l’IEP d’Aix-en-Provence et Centrale Marseille. Côté niçois, l’université a envisagé la création d’une Comue mais rien n’est fixé pour l’instant, indique l’établissement à la mi-juillet 2014.
Autre interrogation : l’université de Toulon. Cette dernière n’ a pas encore pris de décision. Elle réfléchit à un rapprochement avec Aix-Marseille, via l’association, ou Nice, possédant des liens avec les deux sites.

14 Aquitaine : vers une COMUE régionale
Le site bordelais a déjà engagé une restructuration avec la fusion de trois universités bordelaises (Bordeaux 1, Bordeaux 2 et Bordeaux 4), intervenue au 1er janvier 2014.
La nouvelle université de Bordeaux issue de cette fusion travaille actuellement à finaliser les conventions d’association avec ses partenaires bordelais : l’IEP, l’IPB (Institut polytechnique de Bordeaux) et Bordeaux Sciences Agro.
La construction d’une Comue à l’échelle de l’Aquitaine est également prévue avec l’université Bordeaux Montaigne (ex-Bordeaux 3), l’université de Pau et des Pays de l’Adour, l’IEP, l’IPB et Bordeaux Sciences Agro. Le vote des statuts de la Comue par l’université de Bordeaux a été reporté par l’établissement. Il n’interviendra pas avant l’automne 2014.Les autres établissements avaient adopté ces statuts en juillet 2014.

15 Une COMUE en Midi-Pyrénées
Les trois universités toulousaines montent une communauté avec l’INP, l’Insa, l’Isae (Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace) et le CNRS. Le conseil d’administration de la Comue a voté les statuts le 11 juillet 2014, après que l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur membres les a validés.Plusieurs établissements devraient s’associer à cette Comue, notamment le CUFR Champollion et l’École d’architecture

16 Ile de France : 8 rapprochements !
– HÉsam : une communauté dans la douleur
La quinzaine d’établissements du pôle Hésam, qui comprend une université (Paris 1 Panthéon Sorbonne) et des écoles (le Cnam, l’EHESS, l’EPHE, l’ENA…), préparent ensemble une communauté d’universités et établissements. Après de fortes tensions entre les membres à l’été 2014, une dernière version des statuts est en cours de validation par les chefs d’établissement. Si cette dernière fait consensus, elle pourra être adoptée devant les conseils de chacun des futurs membres à l’automne 2014.

– Sorbonne universités : la Comue pourrait associer paris 2
Les deux universités parisiennes (Paris 4 et UPMC) font communauté avec l’UTC (université de technologie de Compiègne), l’Insead, le Muséum national d’histoire naturelle, le CIEP (Centre international d’études pédagogiques), le Pôle supérieur d’enseignement artistique Paris Boulogne-Billancourt et quatre organismes de recherche (CNRS, Inserm, IRD, Inria). En juillet 2014, l’ensemble des établissements avait voté les statuts.Ces 11 membres prévoient également des associés : les discussions sont notamment en cours avec l’université Paris 2 Assas, qui a quitté le pôle il y a quelques mois, mais pourrait s’y associer.

– Sorbonne Paris Cité : une Comue De 13 membres
Sorbonne Paris Cité (SPC) établit une communauté de 13 membres : les quatre universités Paris 3, Paris 5, Paris 7 et Paris 13, Sciences po, l’IPGP (Institut de physique du globe de Paris), l’Inalco et l’EHESP (École des hautes études en santé publique), ainsi que cinq organismes de recherche (CNRS, Inserm, IRD, Inria, Ined).Le conseil d’administration de SPC a voté les statuts de la Comue le 9 juillet 2014, clôturant les votes des conseils des différents établissements.Si certains présidents avaient défendu initialement la fusion des quatre universités du pôle, en parallèle de la Comue, cette option ne semble plus être à l’ordre du jour.

– LA comue Paris Lumières
Les universités Paris 8 et Paris 10 se sont exprimées en faveur d’une communauté d’universités et ont adopté les statuts courant juillet 2014.Le CNRS doit également être membre, son conseil d’administration se prononcera en octobre.L’association devrait, elle, concerner la dizaine d’établissements membres de l’ex-Pres Paris Lumières.

– PSL (Paris Sciences et Lettres) : une Comue et une fondation
Le regroupement Paris Sciences et Lettres fait communauté avec 15 membres : l’université Paris Dauphine, l’ENS (École normale supérieure), Chimie ParisTech, l’ESPCI ParisTech, les Mines ParisTech, l’Observatoire de Paris, l’Institut Curie, l’Inserm, l’Inria, le CNRS, l’École nationale supérieure des beaux-arts, l’École nationale supérieure des arts décoratifs, le Conservatoire national supérieur d’art dramatique, le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, la Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son).Les statuts étaient adoptés par les conseils de ces établissements à l’été 2014.

– Saclay : les 19 membres de la COmue
La Comue Paris-Saclay compte 19 établissements : les universités Paris-Sud et Versailles-Saint-Quentin, AgroParisTech, Centrale Paris, HEC, Polytechnique, l’ENS Cachan, l’ENSTA ParisTech, Supélec, Genes (Groupe des écoles nationales d’économie et statistique), l’Institut Mines-Télécom, l’Institut d’optique Graduate School, le CNRS, le CEA, l’IHES (Institut des hautes études scientifiques), l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), l’Inria (Institut national de recherche en informatique et automatique), l’Onera (Office national d’études et de recherches aérospatiales) et l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).Les statuts ont été adoptés par l’ensemble des membres à l’été 2014.
En parallèle, des rapprochements entre écoles sont en cours. D’une part avec la création de CentraleSupélec, qui conserve deux diplômes d’ingénieurs mais avec une gouvernance commune. D’autre part, la question d’une fusion ou association entre l’Ensta et Polytechnique est à l’étude.

– Cergy, au centre de la Comue université paris seine
L’université de Cergy constitue une communauté avec 12 établissements : l’Essec, le Collegium Île-de-France (Ensea, Eisti, Supmeca), l’École de biologie industrielle, l’École d’électricité, de production et management industriel, l’École supérieure d’agro-développement international (Istom), l’École Itescia, l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles, l’École nationale supérieure d’arts Paris-Cergy, l’Isipca (Institut supérieur parfumerie, cosmétique, aromatique – Versailles), l’École nationale supérieure du paysage de Versailles-Marseille, l’Ileps (Institut libre d’éducation physique), l’EPSS (École de pratique sanitaire et sociale).
Le pôle dénommé initialement Université Paris Grand Ouest (Upgo) devient la Comue Université Paris Seine. Les statuts doivent être stabilisés avec le ministère courant juillet 2014 : ils passeront devant les conseils des établissements à la rentrée 2014.

– Paris-Est : une Comue et une fusion
Une communauté va réunir les deux universités de l’ex-Pres Paris-Est (l’Upec et Marne-la-Vallée), l’Ecole des Ponts ParisTech, l’École nationale vétérinaire d’Alfort, l’Esiee Paris, l’Ifsttar (Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux) et le CNRS.Les établissements d’enseignement supérieur avaient validé les statuts de cette Comue en juillet 2014, le CNRS doit se prononcer à la rentrée.Les deux universités du pôle prévoient en outre de fusionner, à l’horizon 2017

 

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