Un tiers des chômeurs ne touchent aucune indemnité selon le centre d’observation de la société. La moitié d’entre eux ne reçoivent pas plus de 500 euros par mois et les trois quarts moins du Smic.6 % perçoivent plus de 1 500 euros et seuls 17 600 chômeurs touchent plus de 4 000 euros par mois, soit 0,4 % de l’ensemble.
Le moins que l’on puisse dire est que le régime français d’indemnisation des demandeurs d’emploi est loin d’être trop généreux et de « désinciter » à la reprise d’un travail.
Selon les chiffres de l’Unedic, les chômeurs reçoivent en moyenne 1 100 euros net par mois d’indemnités , montant du niveau du Smic et l’équivalent de 71 % du salaire net de référence. Mais ce chiffre est trompeur car il ne porte que sur les chômeurs indemnisés par l’Unedic dans le cadre du régime général de l’assurance chômage et oublie donc une grande partie des demandeurs d’emploi.
Pour comprendre combien perçoivent réellement les chômeurs, il faut élargir le champ de la mesure. Aux 2,1 millions de demandeurs d’emplois indemnisés par le régime général, on doit d’abord ajouter les 485 000 chômeurs en fin de droits, qui touchent au mieux l’allocation de solidarité spécifique (ASS, d’un montant mensuel maximum de 480 euros). Il faut enfin compléter par le nombre de demandeurs qui ne touchent rien, par exemple des jeunes qui entrent sur le marché du travail sans en trouver.
Sur les 5,5 millions de demandeurs d’emploi au total de juin 2014, seule la moitié percevait une allocation. Il est vrai que parmi ces demandeurs, une partie a touché un salaire par ailleurs. Si l’on ne compte que les chômeurs de catégorie A (ils n’ont strictement aucune activité) qui ne sont pas indemnisés (soit 1,4 million en décembre 2013), on arrive à un total de quatre millions de demandeurs d’emploi qui n’ont pas d’autres revenus.
Qu’en est il dans les autres pays européens ? Pour Alternatives économiques, comparer les pays est un exercice compliqué. Tous n’ont pas les mêmes conditions d’affiliation, de durée et de montant d’indemnisation. Un chômeur néerlandais peut toucher des allocations jusqu’à trente-huit mois, un Britannique n’a droit qu’à un peu moins de huit mois. Quant à un Danois, il touchera 90 % de son ancien salaire, contre 65 % pour un Portugais. Sous l’angle des seuls plafonds et durées maximales d’indemnisation, le système français apparaît comme favorable. Dans les faits, ce n’est pas forcément le cas. Simplement parce que la majorité des chômeurs ne peut bénéficier de ces conditions. Les nouveaux droits rechargeables devraient changer la donne pour ceux qui enchaînent les missions courtes, mais à ce jour, plus de la moitié des inscrits à Pôle emploi (52,2 %) ne sont pas indemnisés. Au global, si on rapporte ce que les pays dépensent pour leurs chômeurs à leur taux de chômage, la France dépense certes nettement plus que l’Espagne et le Royaume-Uni, mais aussi nettement moins que les Pays-Bas et le Danemark (presque deux fois moins) ou encore moins que l’Allemagne si enviée
1 Commentaire
voila de quoi remettre les pendules a l heure de ceux qui cherchent les nantis là ou ils ne sont pas !!!!!!!!!