Vulnérabilité énergétique : Loin des villes, chauffage et carburant pèsent fortement dans le budget

vulnerabilitéDeux réflexions  sur les difficultés énergétiques en milieu périurbain .Une première note de l’INSEE analyse la vulnérabilité énergétique . Pour 15 % des ménages résidant en France métropolitaine, la part des revenus consacrés au chauffage du logement et à l’eau chaude est élevée, au sens où elle atteint le double de l’effort médian. Avec le même critère, 10 % des ménages ont des frais très élevés par rapport à leur budget pour leurs trajets en voiture les plus contraints.

Au total, 22 % des ménages sont en situation de « vulnérabilité énergétique » pour l’une ou l’autre de ces consommations, soit 5,9 millions de ménages ; 3 % des ménages le sont même pour les deux types de dépenses, soit 700 000 ménages. Le risque de vulnérabilité varie sur le territoire, différemment selon le poste de dépenses concerné : le climat est le premier facteur de disparité pour la vulnérabilité liée au logement, alors que c’est l’éloignement des pôles urbains pour les dépenses liées aux déplacements.

Sommaire
22 % des ménages sont en situation de « vulnérabilité énergétique »  La moitié des ménages éloignés des pôles urbains est vulnérable sur le plan énergétique  ;  Les personnes seules et les moins de 30 ans sont particulièrement concernés   ;  La surface et le combustible du logement jouent fortement sur le risque de vulnérabilité  ;  La vulnérabilité énergétique liée aux déplacements augmente en s’éloignant des pôles  ; 700 000 ménages vulnérables à la fois pour le logement et pour le carburant   Quel impact d’une hausse du prix de l’énergie ?

Dans une seconde note,  Terra Nova  aborde le périurbain  sous l’angle des enjeux énergétiques et écologiques. Alors que de nombreux travaux préconisent de stopper l’étalement urbain et de densifier les métropoles, il apparaît aussi possible de trouver des solutions adaptées aux caractéristiques de chaque territoire. Ainsi les territoires les moins denses sont aussi ceux où des solutions d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables peuvent le plus facilement être mises en œuvre.

En revanche, pour un quartier qui a vocation à se densifier, notamment autour de nœuds de transports, la transition énergétique pourra passer davantage par le renforcement des infrastructures de réseaux. Des investissements en faveur d’une transition énergétique adaptée au projet de territoire peuvent alors participer à la création d’emploi local dans toutes les communes périurbaines.

La transition écologique, avec l’agroécologie et l’économie circulaire, sont également des leviers d’un développement économique endogène qui doit être pensé pour renforcer les synergies entre lieux résidentiels et lieux productifs.

Pour répondre à ces enjeux, il est nécessaire de développer des stratégies d’investissement fondées sur des démarches prospectives locales et partagées avec les habitants. Ces stratégies doivent mobiliser l’ensemble des collectivités locales dans le cadre d’un dialogue efficace entre les différents niveaux de collectivité.

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