Conséquence des conflits en Syrie et en Irak, les demandes d’asile dans les pays développés ont enregistré une hausse brutale de 45 % entre 2013 et 2014, selon un rapport publié par le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR). Près de 900 000 réfugiés sont venus frapper aux portes des pays industrialisés, notamment en Europe.
Dans ce contexte, il est frappant de noter que le nombre de demandeurs d’asile reste relativement stable en France. Pour la première fois depuis l’an 2000, la France ne figure pas parmi les cinq premiers pays de destination. La France est en effet un des rares pays industrialisés où les demandes ont fléchi l’an dernier (-2 %, avec 59 000 demandes). Je ne pense pas que l’on puisse s’en réjouir ! la France ne serait plus terre d’accueil ?
Sur la même période, l’Allemagne est passée de la troisième à la première position, multipliant par près de sept le nombre de dossiers reçus, avec 173 070 demandes en 2014. Le nombre de réfugiés a également augmenté en Suède (75 100 demandes), en Italie (63 700 demandes) et en Turquie (87 800 demandes), pays limitrophe de la Syrie, où le nombre de demandes d’asile a été multiplié par dix.
En proportion de la population de chaque pays, les taux les plus élevés de demandeurs ont été enregistrés en Suède, avec 24,4 demandeurs pour 1000 habitants, à Malte, au Luxembourg et en Suisse. En 2014, les 28 pays membres de l’Union européenne ont enregistré une hausse de 44 % (570 800 demandes).
En 2014, les Syriens sont restés les demandeurs d’asile les plus nombreux, avec plus de 149 600 demandes (+166 %). Et la tendance ne devrait pas s’inverser, souligne le HCR.
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