L’association Sauvons l’Europe a écrit au Président de la République pour faire reconnaître officiellement le drapeau Européen qu’ont enlevé certaines communes maintenant dirigées par le Front National.. En voici le texte
Monsieur le président de la République,
La France n’a jusqu’ici donné aucune existence légale au drapeau européen, ce qui permet sa disparition du fronton des mairies conquises par l’extrême-droite.
Or ce drapeau bleu étoilé n’est pas celui d’institutions techniques éparpillées à Bruxelles ou ailleurs, mais d’abord du projet européen, au cœur de notre pacte républicain moderne. Il nous rassemble pour défendre ce que nous avons de plus précieux.
Il s’agissait hier d’assurer les libertés humaines, sur les cendres encore brûlantes de nos démons intimes.
Il s’agissait de consolider la démocratie, entre les dernières dictatures autoritaires au sud du continent et le totalitarisme soviétique sur notre flanc est.
Il s’agissait de construire la paix, quand l’histoire enseignée à nos enfants n’était qu’une morne litanie de batailles.
Ces valeurs de libertés, de démocratie, de paix, sont insupportables au Front national, qui ne vit que d’exclusion, prétend parler pour le peuple et vante la loi du plus fort. Là où le consensus républicain fait flotter depuis longtemps le drapeau européen sur tous nos édifices, les nouveaux élus municipaux de l’extrême-droite l’en ôtent sous prétexte qu’il n’existe aucun fondement juridique à sa présence. Bientôt, pourquoi les mêmes ne vous demanderaient-ils pas de retirer le drapeau européen qui accompagne notre drapeau national lorsque vous vous adressez à vos concitoyens?
C’est pourquoi, Monsieur le Président, nous vous demandons solennellement de défendre les valeurs qu’incarne ce drapeau, et de les porter haut.
Un premier acte fort serait d’associer la République française à la déclaration n° 52 annexée au Traité de Lisbonne qui reconnaît officiellement les symboles de l’unité européenne: le drapeau bleu étoilé, l’Ode à la Joie, la devise ‘Unie dans la diversité’ et la journée commémorative annuelle du 9 mai. Les différentes circulaires concernées pourraient ensuite en tirer les conséquences.
Il n’est pas acceptable que ce vide juridique sans objet continue de permettre la propagande de ceux qui récusent la République européenne.
Avec nos souhaits et notre confiance, veuillez agréer, Monsieur le président de la République, l’expression de notre respectueuse considération. »
Texte initialement publié sur le Huffington Post, le 11 mai 2015
Commentaires récents