400 euros par an pour une famille du quatre personnes : c’est le coût moyen du gaspillage alimentaire en France. Pour remédier à cela, Guillaume Garot, ancien ministre et député, a remis son rapport et ses propositions sur le gaspillage alimentaire à l’invitation de Ségolène Royal ministre de l’Écologie et de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture.
Durant une mission de 6 mois, Guillaume Garot devait identifier les freins qui persistent tout au long de la chaîne alimentaire et proposer des adaptations du cadre législatif et réglementaire.
Depuis des années, sans bruit, sans micros ni caméras, des dizaines de milliers de bénévoles, de professionnels, d’élus locaux font la France de la solidarité, de la sobriété et de l’initiative, par des solutions concrètes, pragmatiques, hélas parfois inachevées, faute de moyens juridiques, techniques ou logistiques suffisants.
Dans son rapport il examine les responsabilités de tous les acteurs : consommateurs, grande distribution, industriels, restaurateurs, producteurs .
A l’issue de sa mission les principales propositions sont les suivantes :
· Rendre obligatoire le don des invendus alimentaires consommables à toute association caritative habilitée qui en fait la demande .
· Interdire la destruction systématique par les industriels de l’agroalimentaire des produits consommables des marques de la grande distribution et en permettre le don à des associations ;
· Promouvoir l’utilisation du doggy bag, par une campagne nationale ;
· Organiser des assises territoriales de la lutte contre le gaspillage alimentaire ;
· Introduire le principe de hiérarchie de la prévention du gaspillage alimentaire dans la loi sur la transition énergétique.
Mais pour lui on ne peut pas se satisfaire qu’un sujet aussi important repose uniquement sur la mobilisation des bonnes volontés, aussi importantes soient elles. Une loi est désormais
Nécessaire ,parce que la loi pose des règles et exprime ce que notre société souhaite et ce qu’elle n’accepte plus. Aujourd’hui l’expression «gaspillage alimentaire» est quasi absente des textes législatifs.
Mais au-delà d’une loi, au-delà d’aspects réglementaires, au-delà de relations contractuelles entre les acteurs économiques, c’est une volonté politique durable contre le gaspillage qui fera la différence. Sans volonté politique locale et nationale, pas de mobilisation aboutie des associations, des entreprises, des citoyens.
Le rapport Signer la pétition “Stop au gâchis alimentaire”
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