La Haute-Normandie : 1ére région au monde pour le lin textile

Lin L’essentiel du lin textile mondial est produit en Europe, principalement en France, premier producteur mondial sur 61000ha en 2013. La Belgique, second producteur européen, se place loin derrière avec 10 000 hectares. La Biélorussie avec 60000 ha et la Russie avec 48000 ha sont respectivement 2ème et 3ème producteurs au monde.

Chaque année, environ 80% du lin européen provient de l’Hexagone et la moitié de Haute-Normandie, selon une étude de la direction de l’agriculture de Haute Normandie.

La Basse Normandie est la 3ème région française , ce qui fait de la Normandie le véritable berceau de la production du lin textile.

Bénéficiant de conditions pédoclimatiques favorables (sols profonds, climat tempéré et humide), la Seine-Maritime est le premier département producteur de lin (35% du volume national pour 21000 ha). Suivent l’Eure (12300 ha) , la région Nord Pas-de-Calais, qui avec ses 9 700 hectares représente près de 20 % des surfaces consacrées à cette production ; la Somme avec 6250 ha et le Calvados avec 6000 ha suivent de près .

En 2010, 47% des 2350 liniculteurs haut normands, soit 50% de la surface régionale de lin, sont implantés dans le Pays de Caux. Dans le même temps, les Plateaux du Neubourg et d’Evreux Saint André regroupent tous deux 17% des liniculteurs et 16% de la surface.

Les liniculteurs haut normands dirigent exclusivement les moyennes et grandes exploitations et très majoritairement des grandes exploitations (86% en 2010). Ils sont spécialisés en grandes cultures (61% en 2010) ou polyculture poly-élevage (31%). Un petit nombre d’entre eux est spécialisé en bovins lait (5%).

Entre 2000 et 2007, les surfaces régionales de lin progressent de plus de 50% passant de 27 500 à 42 000 hectares. Mais la demande ne suit pas et les cours s’effondrent. Les emblavements s’ajustent en conséquence et n’atteignent plus que 29 000 hectares en 2010. Sous l’effet de la baisse des surfaces et d’une mauvaise récolte en 2011, l’offre se raréfie, entrainant cette fois une hausse des cours. Les récoltes 2013 et 2014 sont bien valorisées.

Le rendement est globalement stable, excepté en 2001 et 2011, années pour lesquelles la météo ne lui est pas favorable. Entre 2000 et 2014, il s’établit en moyenne à 6,7 tonnes par hectare.

En Haute-Normandie, comme ailleurs en France et en Europe, seule la première transformation, le teillage (extraction mécanique des fibres) est réalisée. En 2012, les seize entreprises de teillage de la région emploient 570 salariés : plus de 400 emplois sont localisés en Seine-Maritime et près de 170 dans l’Eure. Quatre de ces entreprises sont en structure coopérative et regroupent chacune entre 200 et 600 producteurs. Ensemble, elles détiennent 66% des emplois salariés régionaux en teillage.

Environ 80% du lin teillé est expédié vers la Chine pour y être filé et tissé. Afin de diversifier ses débouchés et d’accroître les activités de deuxième transformation en région, la filière lin travaille à développer le « lin technique ». En effet, la fibre de lin est intéressante pour la papeterie, l’isolation et pour la fabrication de matériaux composites. Des partenariats entre coopératives, industriels et chercheurs sont en cours pour exploiter les qualités de la fibre (faible densité, résistance, etc…).

Les anas de lin, fragments de paille récupérés lors du teillage, sont valorisés dans l’industrie du panneau, par la production de chaleur, ou tel quel comme litière ou paillage horticole.

Mais le lin est aussi cultivé pour sa graine qui contient environ 41 % d’huile. Du point de vue de la production mondiale, le Canada est le principal producteur et exportateur de graines de lin.

L’histoire du lin en France

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