Petites villes : forte diminution des investissements en 2014

20140131_173014_ville-moyenneLes « petites villes », celles de 3 000 à 20 000 habitants, constituent le premier maillage territorial et concentrent plus de 30 % de la population nationale. Elles se trouvent confrontées à une demande croissante de services publics, nécessaires à la population et indispensables au développement économique local.

Il s’agit de 3 094 villes de 3 000 à 20 000 habitants , pour une population de 20 504 518 habitants, soit 31 % de la population de l’ensemble des communes.

Une étude réalisée par l’Association des petites villes de France et La Banque Postale,   révèle une diversité de situations avec, pour certaines, de probables difficultés à maintenir leur contribution à l’investissement public local dans le contexte actuel.

L’année 2014 se caractérise, pour ces villes de 3 000 à 20 000 habitants, par « une diminution marquée des investissements (- 16,4 %) ».  La baisse, traditionnellement observée les années d’élections, s’avère « particulièrement importante sur ce nouveau cycle, notamment à cause d’une nouvelle contraction de l’épargne brute ». En effet, le document révèle qu’elle diminue de 7,3 % en 2014, portant à – 15,0 % la baisse sur 3 ans. Par ailleurs, derrière ces moyennes se cachent de fortes disparités individuelles puisque « les niveaux moyens d’épargne brute et d’investissement varient du simple au double en euros par habitant en fonction de l’appartenance intercommunale », peut-on lire dans l’étude.

Celle-ci conclut sur des perspectives négatives : « En supposant pour toutes des efforts de maîtrise de la croissance des charges de fonctionnement, les résultats obtenus aboutissent à un repli moyen de 5,5 % par an de l’épargne brute des petites villes jusqu’en 2017 ; une décroissance des moyens d’autofinancement qui s’amplifie pour certaines communes puisque, pour une sur quatre, le repli va au-delà de 10 % par an. »

Ce qu’il faut retenir de cette étude pour ces villes :

·         Les dépenses hors remboursement de la dette s’élèvent à 27,8 milliards d’euros pour les seuls budgets principaux, soit 31 % de la dépense communale totale;

·         60 % des ressources courantes sont de nature fiscale (14,9 milliards d’euros) dont 3,4 milliards d’euros de reversements fiscaux en provenance des groupements à fiscalité propre;

·         Les petites villes dégagent un volume d’épargne brute (excédent des recettes sur les dépenses de fonctionnement) de 4,5 milliards d’euros;

·         Les dépenses d’investissement s’élèvent à 7,3 milliards d’euros;

·         L’encours de dette en fin d’année s’élève à 18,5 milliards d’euros (auxquels s’ajoutent 2,8 milliards d’euros sur les budgets annexes) ; l’encours moyen s’élève à 900 euros/habitant, mais une petite ville sur quatre affiche un stock de dette supérieur à 1 100 euros/habitant et une sur quatre, un niveau inférieur à 480 euros/habitant

·         L’Épargne brute = recettes de fonctionnement – dépenses de fonctionnement, est de 4,5 milliards d’euros, soit 219 euros par habitant (195 euros par habitant pour l’ensemble des communes) 1 petite ville sur 4 a une épargne : supérieure à 260 euros par habitant

 

Partagez cet article :

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.