L’économie maritime, un enjeu important pour la France et pour notre région

HSSETE La Normandie a une façade maritime qui borde la mer la plus fréquentée du globe ;  j’ai pu mesurer avec tous les partenaires du conseil maritime de façade Manche Est-Mer du Nord, les enjeux que la mer représente pour notre nouvelle région, les conflits potentiels entre tous les usages : pêche,  tourisme sous ses multiples formes, environnement et protection du littoral, énergies, ports et transports , granulats…. Une régulation  de l’espace maritime est nécessaire si on veut en tirer le maximum ! Cette note de l’INSEE présentant ce que représente l’économie maritime en France est à cet égard bien utile.

 La France possède la deuxième plus grande superficie d’espaces marins au monde (11 millions de km²), derrière les États-Unis (11,4 millions de km²), mais devant l’Australie (8,1) et la Russie (7,6). De la pêche aux biotechnologies bleues, un demi-million de personnes travaillent dans l’économie maritime, soit 2 % de l’emploi national.

En tête, le tourisme littoral emploie 228 000 personnes , soit la moitié des travailleurs de l’économie maritime. Les deux tiers œuvrent dans l’hôtellerie et la restauration, tandis que les autres se répartissent entre activités récréatives, culturelles ou commerciales.

Vient ensuite le domaine de l’intervention publique (marine nationale, sécurité, enseignement-formation, recherche, protection de l’environnement…) qui emploie 69 000 personnes.

La pêche en mer, l’aquaculture et plus largement l’exploitation des produits marins (poissons, coquillages, algues, sel, oligoéléments…) entraînent des activités de transformation (alimentation humaine ou animale, cosmétiques, produits pharmaceutiques…), de conservation et de commercialisation. Au total, 51 000 personnes exercent une activité liée aux produits de la mer.

Le transport maritime et fluvial, de passagers ou de marchandises, y compris les services portuaires, arrivent ensuite et emploient 45 000 personnes.

La construction de navires et de bateaux de plaisance constitue une industrie traditionnelle forte (la France est le premier constructeur mondial de voiliers). S’y associent la production d’équipements nautiques et de systèmes électroniques, les concessionnaires ainsi que les travaux de bureaux d’études spécialisés. L’ensemble rémunère 39 000 personnes.

Les énergies marines renouvelables suscitent de nombreux projets industriels ou pilotes mais le nombre d’emplois reste encore limité. La mer intervient dans la production énergétique comme source de refroidissement dans certaines centrales nucléaires, qui rassemblent la majorité des 8 000 emplois de ce domaine.

Enfin, l’activité maritime comprend également la construction d’ouvrages maritimes, les services parapétroliers ou para gaziers offshore, l’extraction de granulats marins, la fabrication ou pose de câbles sous-marins, et les banques et assurances maritimes

Dans le tourisme littoral, qui concentre la moitié de ces emplois, ce sont autant de femmes que d’hommes et majoritairement des postes d’employés. Dans les autres domaines, ce sont avant tout des hommes et des postes d’ouvriers. Toutefois, certains secteurs, comme ceux liés à l’énergie, emploient davantage de cadres.

Hors marine nationale, 168 000 établissements participent à l’économie maritime, soit 2,4 % des établissements actifs en France en 2012. Les trois quarts d’entre eux n’ont aucun salarié, comme dans l’ensemble de l’économie. En moyenne, un établissement maritime emploie deux salariés, soit un de moins que dans l’ensemble de l’économie. Au sein de l’économie maritime, 13 % des travailleurs ne sont pas des salariés, soit 3 points de plus que dans l’ensemble de l’économie

Les établissements exerçant dans l’économie maritime sont dans l’ensemble plus récents et plus petits que les autres. Globalement, les domaines traditionnels perdent des emplois à l’exception du tourisme qui en crée. Par ailleurs, de nouvelles activités se mettent en place.

Les emplois maritimes se concentrent naturellement dans les régions côtières et pour moitié en Provence – Alpes – Côte d’Azur et en Bretagne. La palette des activités maritimes diffère selon les régions, en lien avec leurs spécificités climatiques, géographiques ou leur position par rapport aux principales zones de pêche et aux grands axes de transport maritime.

Derrière l’Aquitaine-Poitou Charente,  et  la Normandie regroupent chacune plus de 45 000 postes de l’économie maritime, mais ces derniers représentent moins de 4 % de l’emploi régional

AU Sommaire

La France possède le deuxième espace marin au monde
450 000 emplois générés par l’économie maritime  
Des structures productives variées   
Plutôt des employés dans le tourisme et des ouvriers ailleurs  
Les activités traditionnelles perdent des emplois à l’exception du tourisme qui en crée   
Les régions PACA et Bretagne concentrent la moitié des emplois maritimes   
La palette d’activités maritimes diffère selon les régions 
Des projets d’exploitation des énergies marines renouvelables   

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