Le contrat de plan régional de développement des formations professionnelles (CPRDF) constitue le cadre dans lequel s’inscrit la programmation de l’offre régionale de formation professionnelle.
La Région haute Normandie avait organisé en six rencontres sur le thème « Quelles formations pour quels emplois ? ». Lors de ces rencontres, la problématique des bas niveaux de qualification a été largement débattue. Le Crefor a donc souhaité mener un partenariat avec l’Insee, afin d’avoir un éclairage sur les bas niveaux de formation et de qualification dans la région Haute-Normandie. L’objectif est de mieux connaître ce public et leurs trajectoires professionnelles, et mieux cibler les actions à mettre en œuvre pour faciliter l’accès à l’emploi de ce public. Au dela de la fusion des deux régions cette réflexion reste hélas , d’actualité.
En Haute-Normandie, 199 000 actifs ont un bas niveau de formation soit près d’un quart de la population active âgée de 15 ans ou plus. Les générations plus âgées sont les plus concernées car elle ont été scolarisées moins longtemps en moyenne que les plus jeunes. Ces actifs sont plus souvent dans des situations sociales fragiles (familles monoparentales ou en situation d’illettrisme) que les diplômés. Ils sont donc plus touchés par le chômage, notamment celui de longue durée. Parmi ceux en emploi, la moitié occupe un emploi qualifié , mais les postes de cadre ou de profession intermédiaire restent rares. Le nettoyage, le transport, la logistique ou les services à la personne sont les métiers principalement exercés. Leurs contrats de travail sont plutôt favorables, avec des CDI presque aussi fréquents que chez les diplômés, mais avec davantage de temps partiel. Les bas niveaux de formation connaissent toutefois des trajectoires professionnelles plus erratiques, avec des épisodes de chômage ou d’inactivité plus fréquents. À catégorie socioprofessionnelle identique, la promotion professionnelle est plus faible que pour les diplômés.
· Les bas niveaux de formation en Haute-Normandie
En Haute-Normandie, 518 000 personnes de 15 ans ou plus, dont 199 000 actifs, ont un bas niveau de formation. Leur part augmente avec l’âge, les générations les plus jeunes étant plus longtemps scolarisées que les anciennes. Les seniors de bas niveau de formation sont majoritairement des femmes, tandis que les jeunes sont majoritairement des hommes. Par ailleurs, les personnes ayant un bas niveau de formation sont plus souvent dans des situations sociales fragiles que les diplômés (familles monoparentales ou en situation d’illettrisme notamment).
· Les bas niveaux de formation en emploi
Quatre actifs de bas niveau de formation sur cinq ont un emploi, soit 157 000 personnes. La moitié d’entre eux occupe un emploi qualifié, mais les postes de cadre ou de profession intermédiaire restent rares chez les jeunes comme chez les seniors, du fait d’une difficile adéquation entre compétences demandées et niveau de diplôme. Les bas niveaux de formation exercent des métiers principalement dans le nettoyage, le transport, la logistique ou les services à la personne, métiers qui le plus souvent, ne nécessitent pas de haut diplôme. Leurs contrats de travail sont plutôt pérennes, avec des CDI aussi fréquents que chez les diplômés, mais davantage de temps partiel.
· Les demandeurs d’emploi de bas niveau de formation
Les bas niveaux de formation sont deux fois plus souvent au chômage que les diplômés, mais leur part tend à diminuer parmi les chômeurs du fait d’une élévation générale du niveau de diplôme. Le chômage de longue durée touche davantage les bas niveaux de formation que les diplômés, sauf chez les jeunes qui bénéficient des dispositifs d’emplois aidés tels les emplois d’avenir. Par ailleurs, les métiers recherchés par les demandeurs d’emploi de bas niveau de formation sont concentrés dans des métiers manuels ou des métiers de services à la personne ou aux collectivités, les femmes et les hommes se distinguant nettement.
· Les trajectoires professionnelles des bas niveaux de formation
Les bas niveaux de formation (apprentis inclus) connaissent des trajectoires professionnelles plus erratiques que les diplômés, avec des épisodes de chômage ou d’inactivité plus fréquents. À catégorie socioprofessionnelle identique, la promotion professionnelle est d’ailleurs plus limitée. Toutefois, des événements comme le changement de secteur d’activité ou la validation des acquis de l’expérience peuvent encourager la promotion professionnelle pour les bas niveaux de formation.
Commentaires récents