l’Insee et l’agence d’urbanisme de Rouen ont établi un partenariat afin d’évaluer et de mesurer les tendances longues du développement démographique et économique du bassin de vie de Rouen. Ce dossier en rend compte permettant de comparer l’évolutuion de l’aire urbaine de Rouen avec d’autre agglomérations françaises.
Quels sont les facteurs favorables au développement économique des grandes aires urbaines et comment expliquer que leur trajectoire au cours de ces dix dernières années divergent ?
La croissance démographique et l’élévation du niveau de formation de la population sont fortement liées à la hausse de l’emploi des grandes aires urbaines. Le développement de certaines fonctions économiques a également pesé, de manière favorable ou non, sur l’emploi. C’est particulièrement le cas des fonctions fabrication, transports-logistique ou encore conception-recherche qui ont joué positivement sur la croissance de l’emploi.
Sectoriellement, la grande aire urbaine de Rouen est proche des grandes aires où les activités tertiaires sont très présentes. Cependant, le territoire rouennais a connu une croissance de l’emploi moins forte que ces dernières. Cette plus faible dynamique est notamment liée à une croissance démographique plus lente. La question de l’attractivité résidentielle se pose alors. De même, l’accueil des hauts diplômés est un facteur favorable pour une croissance de l’emploi plus forte. Le développement des métiers de conception-recherche, de fabrication, des transports et de logistique est également un gage de croissance de l’emploi qui, renforcé, dynamiserait la croissance de l’emploi au sein de la grande aire urbaine rouennaise, au même titre que la poursuite de la baisse du chômage.
· Sept facteurs favorables au développement économique des Grandes Aires Urbaines
La croissance démographique et l’élévation du niveau de formation de la population sont les facteurs les plus significatifs liés à l’évolution positive de l’emploi entre 1999 et 2011. Le développement de certaines fonctions économiques a également pesé, de manière favorable ou non, sur l’emploi. C’est particulièrement le cas des fonctions fabrication, transports-logistique ou encore conception-recherche dont le développement a été favorable à l’emploi. Par rapport à la moyenne des grandes aires urbaines (GAU), celle de Rouen est globalement moins bien positionnée sur ces facteurs les plus favorables au développement économique
· Rouen parmi les 34 grandes aires urbaines à dominante tertiaire
Des grandes aires urbaines (GAU) présentant une structure sectorielle proche ont vu leur emploi évoluer de manière différente. Une classification des 146 GAU, à partir de leur structure sectorielle en 1999, a permis de déterminer quatre groupes selon leur profil économique : dominante tertiaire, tertiaire non marchand, touristique ou industrielle. L’aire de Rouen appartient au groupe des 34 GAU à dominante tertiaire. Parmi elles, 18 comprennent une capitale régionale ou une métropole. Bien que proches sectoriellement, l’aire de Rouen se distingue de ces 18 autres par une présence plus forte des activités liées à la construction, à l’immobilier, au transport-entreposage, à l’industrie automobile et aux assurances. En revanche, les activités culturelles et la recherche-développement y sont moins développées.
· Singularités de la trajectoire de la GAU rouennaise
Bien que proche sectoriellement des aires urbaines à dominante tertiaire, l’aire urbaine rouennaise a connu une moindre croissance de l’emploi. Certains facteurs favorables au développement de l’emploi y sont moins présents : par exemple sa croissance démographique plus lente et sa proportion de hauts diplômés moins importante qu’ailleurs. La progression de l’emploi au sein de l’agglomération rouennaise pourrait être renforcée par le développement des métiers de conception-recherche, de fabrication et de transports-logistique
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